A la volée : Paul, dark water, stake land, Braquage à L'italienne

Réalisé par Greg Mottola, 2011

Durée : 01h42

Après le génial et culte Shaun of the dead et le sympathique Hot Fuzz, le duo Simon Pegg - Nick Frost est de retour dans ce film de geek pour les geeks. Ce film fantastique nous narre la rencontre de nos deux trublions anglais en voyage au pays de Roswell et de la zone 51 avec un extraterrestre nommé Paul. Partant de là un road trip mouvementé va se mettre en place avec ce qu'il faut d'action, de répliques cinglantes et de références. Sur le papier le projet semble excitant mais dans la réalité le film déçoit énormément. La pelleté des clins d'oeil fait sourire à chaque fois mais ne sauve pas la lourdeur de la mise en scène et le manque d'originalité du scénario. On peut citer comme références Star Wars, X-Files, Indiana Jones, Star Trek, Rencontre du 3e type, Alien, MIB, Retour vers le futur etc... Les hommages sont bien gras et souvent ammenés comme un cheveux sur la soupe. Il n'en demeure pas moins un film correct que l'on prend plaisir à regarder, un extraterrestre très réussi et quelques scènes bien trouvées (la bagarre dans le bar avec la version country de la scène de la Cantina dans Star Wars par exemple). Mais il manque vraiment un lien et une âme à ce film pour en faire vraiment un ensemble cohérent plutôt qu'une succession de scènes banales et classiques. PS : l'extraterrestre étant déjà lourd en VO, la VF avec la voix de l'insuportable Philippe Manoeuvre est un pur calvaire. La note est bien sûr comme toujours sur la VO, heureusement. Un film honnête mais très décevant oscillant entre la parodie et le sérieux.

Les + :

• La multitude de références geeks

Les - :

• Un film sans âme, sans surprise

Note : 4 / 10

Réalisé par Hideo Nakata, 2002

Durée : 01h37

En 2001 sort au Japon un film qui va bouleverser la vision du monde occidental sur le cinéma nippon. Hideo Nakata offre un frisson extrême aux spectateurs avec The ring, remaké peu de temps après par les américains. Un an après la sortie de ce film que l'on peut considérer comme le fondateur du genre horrifique japonais aux yeux des américains et des européens sort un autre film devenu culte, Dark Water. Toutes les bases du genre sont là : une ambiance glauque à souhait, l'esprit vengeur, l'horreur qui monte crescendo et bien sûr la petite fille aux longs cheveux noirs. Novateur à l'époque, Dark Water a cependant plutôt mal vieilli, surtout après des films comme The Grudge qui sont allés bien plus loin dans l'horreur. Ce film souffre de la psychologie des personnages qui est trop creusée, nuisant à l'ambiance horrifique. Quand Hideo Nakata veut faire peur, il le fait très bien, avec une maîtrise géniale, en atteste la scène de la baignoire. Mais à trop vouloir travailler le fond du film il en oublie parfois la forme et c'est bien dommage pour ce genre cinématographique. Dark Water se définie presque plus comme un mélodrame et une réflexion sur la maternité que comme un film terrifique. Avec l'aide d'une superbe photographie et d'une mélancolie omniprésente ce long métrage propose une expérience très particulière et inédite mais souffre de la comparaison avec d'autres productions et de son rythme trop contemplatif.

Les + :

• L'esthétisme, l'ambiance

Les - :

• Longuet, peu effrayant au final

Note : 5,5 / 10

Réalisé par Jim Mickle, 2010

Durée : 01h38

Les films à l'univers post-apocalyptique sont légions ces dernières années (28 jours-semaines plus tard, Je suis une légende, la route pour ne citer qu'eux). Stake Land n'invente rien et reprend ce thème d'une amérique dévastée par un fléau, par les vampires en l'occurrence. Rien de bien original ici avec ce film à mi-chemin entre La route et un film de vampire classique. Et pourtant la scène d'ouverture promet beaucoup et pose d'emblée les bases : ça sera marche ou crève pour les héros. Véritable copier-coller des films du genre, Stake Land se démarque par son mélange entre road-movie parfois ennuyant et film de zombie bourrin et gore. Quelques bonnes trouvailles parsèment le film comme les "classes" de vampires. Le long métrage se regarde avec plaisir mais il manque clairement un petit quelque-chose pour qu'il bascule dans une autre catégorie. Trop lisse, trop d'impressions de déjà-vu, trop court et trop long par moment, Stake Land partait sur de très bonnes bases avec son univers réussi mais il manque de la folie et de l'originalité pour en faire un film qui marque. Une oeuvre sans prétention, visuellement belle et plaisante mais trop formatée.

Les + :

• Un univers post-apocalyptique très réussi
• Les vampires très réalistes

Les - :

• Du déjà-vu
• Aucune originalité

Note : 4,5 / 10

Réalisé par F. Gary Gray, 2003

Durée : 01h51

Une fine équipe, des gadgets technologiques, des lingots d'or. Pas de doute, nous sommes dans un film de braquage. Et ce film a de nombreux atouts à faire valoir. Son casting tout d'abord avec en tête d'affiche Mark Wahlberg, Charlize Theron et Edward Norton. Dans la bande de joyeux drilles tous les archétypes sont là : le beau gosse cerveau, la blonde plantureuse spécialiste des missions séductions, le black expert en explosifs, le geek calé en informatique bien sûr, le traitre au physique malingre et le bourrin adepte des belles carrosseries (voitures et femmes). Comme dans tout bon film du genre qui se respecte, les scénaristes regorgent de trouvailles les plus inventives les unes que les autres, avec en point d'orgue la disparition d'un camion en plein Hollywood boulevard. Braquage à l'italienne est un film de bonne facture, plaisant, bourré d'action notamment dans sa dernière demi-heure et parfois drôle. Mais il reste un film horriblement classique, formaté et sans surprise. Dès le début on se doute de l'issue finale et le réalisateur ne parvient jamais à nous surprendre. Heureusement que le casting est là et que la séquence "camion blindés" nous tient en haleine. Un long-métrage fort sympathique mais aussitôt vu, aussitôt oublié.

Les + :

• Le casting

Les - :

• Trop classique et peu surprenant

Note : 5 / 10