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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 13:33

hunger.jpgRéalisé par Gary Ross, 2012

Durée : 2h22

 

Hunger Games, énième film tiré d'une saga littéraire à succès (après les franchises Harry Potter, Narnia ou Twilight notamment) se veut plus mature, plus sombre et plus violent que les traditionnels films pour ados. Il est ici question d'un jeu de téléréalité où les jeunes participants doivent s'entretuer pour gagner... Le scénario du film vous rappelle forcément quelque chose, un autre film en particulier. Oui on pense immédiatement à Batlle Royale, le film coup de poing de  Kinji Fukasaku réalisé en 2000. A une (grosse) différence près : Batlle Royale (interdit aux moins de 16 ans à sa sortie) est un vrai film de survie violent et sombre tandis qu'Hunger Games est un vrai film d'ado soft et gnangnan. Voilà pour la comparaison qui n'a lieu d'être que pour le pitch de base. Pour la petite histoire, le livre a été taxé de plagiat au Japon dès sa sortie et on comprend aisément pourquoi.

Gary Ross nous dépeint un univers futuriste très contrasté entre les Districts pauvres, ternes et reclus et le Capitole riche, très coloré et puissant. Ce film se veut en trame de fond une critique de la société actuelle et des dérives de la téléréalité. En gros on peut se dire que ce genre d'émission n'est pas si improbable que ça dans un futur proche. Mais là où Truman Show est une merveille de réflexion sur ce sujet, Hunger Games l'effleure à peine. La dimension critique est donc pratiquement éludée. Que reste-t-il à ce film ? On peut alors s'attendre à un film de survie, sadique et violent à souhait. C'est censé être l'intérêt premier du long-métrage. Au lieu de cela on assiste à un "woman versus wild" version Disney. L'aspect survival qui aurait pu être intéressant est lui aussi traité de façon très légère. De façon si légère que la survie est presque éludée alors que l'un des protagonistes nous explique au début du film que "la plupart des candidats vont mourir de façon naturelle". Que nenni. Il nous reste la violence supposée du bouquin me direz-vous. Non plus. A vouloir faire un film grand public le réalisateur édulcore les combats pour nous donner des scènes à la Narnia (avec le sang en plus néanmoins). Quand aux combats, ils sont filmés par un lapin épileptique si bien qu'on ne comprend pas grand chose.

hunger2.jpg

Passons maintenant à l'histoire d'amour puante entre l'héroïne et son collège du District 12. Dès la première seconde on se doute qu'il va se passer quelque chose entre ces deux là. L'histoire est tellement téléphonée, peu crédible et mielleuse qu'on s'ennuie très rapidement devant. A grand renfort de piano et de musique douce le compositeur essaie de nous émouvoir mais en vain. Ah si les ados de 14 ans seront sûrement touchés eux. Terminons par le scénario qui lui aussi est convenu au possible. L'issue finale est aussi imprévisible que le naufrage du Titanic dans le film du même nom.

Bon il reste tout de même des points positifs à Hunger Games comme la salle de contrôle du jeu télévisé qui permet de créer un feu de forêt ou de faire apparaitre des "loups" affamés au milieu de la map. Le principe est marrant mais encore une fois pas assez exploité. Hunger Games tente de mélanger plusieurs genres à la fois : le survival, le film d'action, la romance et une critique de notre société voyeuriste. Mais à force de trop lorgner vers tous ces thèmes le film se perd dans un mélange fade et manquant cruellement de profondeur. Ce film manque de rythme et de personnalité pour être marquant alors qu'il avait tous les ingrédients pour.

Les + :

  • Certaines trouvailles du scénario comme la salle de contrôle

Les - :

  • Beaucoup trop superficiel
  • Scénario ultra-prévisible
  • L'histoire d'amour

Note : 4 / 10


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