Captain America : first avenger

Réalisé par Joe Johnston, 2011

Durée : 02h03

Et encore un film de super-héros, un ! Encore un film destiné à engendrer une, deux voire trois ou quatre suites. Quatrième film de super-héros de l'été (après Thor, Green Lantern et le sympathique X-men : le commencement), Captain America est vraisemblablement le plus symbolique pour nos amis outre-Atlantique. Le pitch est en effet très...américain :  en pleine seconde guerre mondiale, un gringalet se faisant recaler de l'armée à cause de son physique de mouche accepte d'être le cobaye d'une expérience destinée à en faire un super-soldat bodybuildé. Cela réussi et il devient le symbole de la bannière étoilée et de la lutte du bien (les USA donc) contre le maléfique Hitler... On n'avait pas vu de scénario aussi patriotique depuis The Patriot justement ou Independance Day. Cela dit on ne peut pas blâmer ce film là dessus car on le sait avant même d'entrer dans le cinéma.

Passé la digestion du scénario, on est agréablement surpris de l'aspect artisanal du film. Ici pas d'effets spéciaux en tous genres, pas de méchant sur fond vert ; le film se veut minimaliste de ce point de vue et donne un cachet presque vintage à l'ensemble. Cela colle parfaitement à l'histoire très vieillotte du film mais du coup on frôle la série Z par moment.

Une chose m'est apparue vraiment baclée contrairement à d'autres films comme Spider-man par exemple : le héros devient un mutant en l'espace de deux minutes et se bat contre des hordes de nazis du futur tel Léonidas dans 300 quelques semaines après sans plus d'explication. Jamais il n'est expliqué comment il développe ses super-pouvoirs et comment il s'entraine pour se les accaparer totalement. C'est bien dommage car on a une impression de vide entre la période "victime" du héros et sa période "in fire".

Truffé de clichés et de scènes prévisibles et pas crédibles pour un sou, il manque à Captain America un peu de second degré et d'auto-dérision au vue de l'histoire et du personnage obsolète. Manichéen au possible, ce film est très décevant sur de nombreux points mais possède néanmoins une esthétique et une ambiance rétro assez agréable qui fait avaler (un minimum) la pilule. Rendez-nous Bruce Wayne !

Les + :

• L'estéthique rétro

Les - :

• Un personnage démodé, tout comme l'histoire
• Trop prévisible, pas crédible

Note : 3 / 10