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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 10:31

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Réalisé par David O.Russell, 2013

Durée : 02h02

Golden Globe et Oscar de la meilleure actrice, BAFTA du meilleur scénario adapté et pas moins d'une quinzaine de nomination dont 8 aux prestigieux Oscars, Happiness therapy fut une véritable sensation outre-manche début 2013. Il faut dire que cette comédie dramatique réunit deux acteurs en vogue (Bradley Cooper le playboy et la jeune et prometteuse Jennifer Lawrence) et d'autres acteurs talentueux que l'on ne présente plus comme Chris Tucker et Robert De Niro. Alors vraie bonne comédie dramatique ou énième déclinaison des malheurs sentimentaux d'un trentenaire ?

Pat sort tout juste de l'hôpital psychiatrique pour avoir salement amoché l'amant de sa femme. Tiffany sort d'une période trouble suite au décès de son mari. Les deux sont du genre dérangé, l'un se rabat sur la violence pour évacuer sa frustration et l'autre couche à droite à gauche pour oublier son désespoir. Forcément la rencontre des deux va faire des étincelles. Le scénario posé, le spectateur se demande de prime abord dans quelle folie il s'est embarqué. Il faut reconnaitre que la réalisation peut déstabiliser. Très vivace par moment, elle peut sembler bâclée mais semble volontairement amateuriste et cela sert parfaitement le caractère marginal des deux héros. La force de ce film réside dans l'équilibre réussi par le réalisateur entre le drame et la comédie : bien que le pitch de base puisse sembler assez déprimant les acteurs tournent cela en dérision pour nous donner des dialogues croustillants comme cette première rencontre où Pat demande à Tiffany comment est mort son mari de façon très cash. David O.Russel ne sombre jamais dans la comédie mielleuse mais au contraire nous gratifie d'une comédie dramatique qui donne le sourire du début à la fin. Dans ce sens on peut classer Happiness therapy dans la catégorie des "feel-good movies". Le film est bien sûr porté par ses deux têtes d'affiche. Jennifer Lawrence est parfaite dans son rôle de jeune paumé amoureuse et Bradley Cooper confirme qu'il est bien un acteur multifacettes. De Niro est également excellent et très touchant dans son rôle de père.

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Happiness therapy se distingue des autres comédies romantiques classiques. Ce film au ton léger portant sur un sujet pourtant grave embarque le spectateur dans plus de deux heures de sourire, de scènes drôles et touchantes et d'échanges délicieux entre des acteurs parfaits. Le film ne cède jamais aux facilités des comédies à l'eau de rose et possède un véritable charme du fait de l'originalité dans son traitement et de la marginalité des deux acteurs principaux. Bercé par la douce musique de Danny Elfman, Happiness therapy porte à la perfection son titre.

Les + :

  • Bradley Cooper et Jennifer Lawrence, un duo électrique
  • De Niro, touchant et remarquable
  • L'ambiance du film et sa bonne humeur générale

Les - :

  • Un final prévisible malgré tout

Note : 7 / 10

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 11:38

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Réalisé par J.J. Abrams, 2009

Durée : 02h08

Autant vous le dire tout de suite je ne suis absolument pas fan de Star Trek à la base. Question de génération ou d'opposition avec Star Wars je ne sais pas mais le fait est que Star Trek renvoie à beaucoup de personnes l'image d'une licence poussiéreuse et kitch. Il faut dire que la série originale date des années 60 et que la plupart des films datent des années 80. Tout cela commence sérieusement à dater. Quand Paramount annonce officiellement que J.J. Abrams va prendre en main cette licence culte l'effervescence était de mise, autant chez les fans de toujours que chez les non-initiés. En effet le mélange entre le papa de Cloverfield et LOST et l'univers foisonnant de Star Trek ne peut être qu'excitant. Qu'en est-il dans la réalité ?

Au point de vue chronologique, ce Star Trek nous conte l'accession de James Kirk au poste de capitaine du célèbre vaisseau USS Enterprise et ses relations avec le non moins célèbre Spock. Ce film se situe dans les années 2230 (naissance de Kirk) jusqu'aux années 2260 pour les puristes. J.J. Abrams a réussi une prouesse avec ce Star Trek : il a réussi à faire aimer Star Trek à beaucoup de spectateurs jusqu'alors réfractaires de cet univers. Pour cela il a tout simplement fait de cette franchise un vrai et beau blockbuster hollywoodien. Tous les codes du blockbuster "intelligent" sont là : les personnages ne sont pas sacrifiés sur l'autel du tout-action. Le réalisateur prend le temps de décortiquer chacun des personnages pour lui donner une réelle utilité dans son film. Il fait finalement de cette grosse production un film relativement intimiste, ce qui permet de donner à ce dernier une dimension humaine très appréciable. Il faut reconnaitre que le judicieux casting y est pour beaucoup. Le beau gosse Chris Pine s'en sort très bien dans le rôle-titre mais la vraie bonne surprise est à mettre au profit de l'épatant Zachary Quinto. Tous les seconds rôles (Simon Pegg, Karl Urban ou John Cho) sont impliqués et crédibles dans leurs différents rôles. Les attentes étant très fortes de la part des fans, le réalisateur n'oublie pas les racines de la série et donne même à Leonard Nimoy (le mythique interprète de Spock dans la série originale et dans pas moins de 6 films) un rôle important. Pour couronner cette oeuvre M. Abrams distille une bonne dose d'humour souvent dans le cadre d'un comique de situation, ce qui rend le tout encore plus appréciable. Enfin, il faut citer son compère compositeur Michael Giacchino qui prouve après LOST et quelques Pixars qu'il est bien un grand en devenir.

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J.J. Abrams a réussi un vrai tour de force avec ce Star Trek. Il a réussi à concilier grand spectacle hollywoodien et film plus intimiste et recherché. Il a réussi à ravir à la fois les anciens fans avec de nombreux clins d'oeil mais surtout à rameuter une quantité non-négligeables de spectateur pas forcément adeptes de Star Trek ni de la science-fiction. A l'aide d'un casting de qualité emmené par l'immense Zachary Quinto, d'effets spéciaux utilisés à bon escient et d'une mise en scène fluide et réussie il fait de ce film un divertissement de haute qualité. Certaines scènes dans l'espace sont réellement splendides et l'humour omniprésent rend cette oeuvre légère et franchement délectable.

Les + :

  • Le casting, Mr Spock en tête
  • L'univers de Star Trek pour les nuls
  • Un ton résolument léger

Les - :

  • Un scénario un peu retors par moment

Note : 7,5 / 10

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 13:18

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Réalisé par Fede Alvarez, 2013

Durée : 01h30

Evil dead. Toute personne s'intéressant un tant soit peu au cinéma connait au moins le titre de ce film à défaut de l'avoir vu. Tout comme La nuit des morts vivants de Romero, le premier Evil dead de Sam Raimi en 1981 est un film d'horreur cultissime adulé par de nombreux spectateurs. A la fois angoissant, très gore pour l'époque et surtout terriblement comique à cause de l'exagération des acteurs et par le côté surréaliste et décomplexé de plusieurs scènes, le premier Evil dead ne peut laisser insensible. Plus de 30 ans plus tard, Sam Raimi produit le remake de son oeuvre, vendu comme un film encore plus gore et surtout dénoué de second degré et de situations comiques contrairement à son aîné.

Alors que certains remakes proposent une relecture différente de l'original, cet Evil dead suit pas à pas le déroulement de son modèle : malgré certaines variations plus ou moins réussies (l'héroïne en cure de désintox, parfait "alibi" aux yeux de ses camarades pour justifier sa transformation) le déroulement de l'histoire est strictement le même. Pour les fans du premier opus, le réalisateur a su incorporer de nombreuses références plus ou moins explicites (la carcasse de la voiture du film de 1981 devant la maison, la cabane parfaitement identique, des plans similaires etc...). Comme je vous l'énonçais précédemment le second degré a complètement disparu. Exit les mimiques cartoonesque de Bruce "Ash" Campbell et les meubles qui rigolent, place au sérieux et au sanglant. Ce remake ne lésine pas sur les scènes trashs : sans trop en raconter vous aurez le droit à de l'arrachage de membres, du coupage de langue, du clouage de jambe ou encore du brisage de main. Les scènes gores ne sont pas suggérées, elles sont filmées de A à Z en gros plan. Le réalisateur uruguayen Fede Alvarez propose pour son premier long-métrage un festival d'hémoglobine mais également un certain lot de scènes angoissantes et de plans qui font sursauter. Ce qui impressionne dans ce film est le rythme infernal insufflé qui ne retombe jamais jusqu'au générique final : la mise en place est très rapide et le spectateur est de suite dans le vif du sujet avec une scène d'introduction très explicite. L'affiche annonce Evil Dead nouvelle version comme l'expérience cinématographique la plus terrifiante. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'effectivement certaine scènes sont assez terrifiantes, surtout celles en lien avec Mia, physiquement proche de la Regan de l'Exorciste. Enfin, il faut noter que la dernière partie du film, sans sombrer dans le grand-guignolesque, se rapproche de son aîné en proposant un feu d'artifices d'effusion de sang et de répliques bidons. La parodie n'est pas loin mais cela reste suffisamment adulte pour ne pas en faire un moment comique.

evil daed2

Evil Dead nouvelle version est un film d'horreur très plaisant qui ravira les amateurs d'hémoglobine, de scènes chocs et de mort-vivants malveillants. Malgré son mimétisme avec l'original ce remake a su se différencier par son approche radicalement plus sérieuse et en conséquence plus terrifiante. Les acteurs sont tous plus malmenés les uns que les autres (mention spéciale au blond qui n'a vraiment pas de chance...) pour le plus grand plaisir du spectateur. Les maquillages très réussis, l'ambiance poisseuse et le rythme effréné font de cet Evil Dead 2013 un très bon film d'horreur. Vivement le remake du 2 !

Les + :

  • Un esthétisme très proche de l'original
  • Vraiment gore et terrifiant
  • Un vrai gros plaisir coupable sans temps-mort

Les - :

  • Comme souvent des personnages aux réactions...stupides

Note : 7 / 10

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:00

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Réalisé par Kenneth Branagh, 2011

Durée : 01h54

Dans l'univers foisonnant des films Marvel, Thor est indéniablement à part. Quatrième film de la "phase 1" des Avengers (après les 2 premiers Iron man et Hulk), Thor se distingue des autres blockbusters sur de nombreux points que nous allons développer ci-dessous.

Le choix du réalisateur fut déjà une grosse surprise. En effet c'est le shakespearien Kenneth Branagh qui est aux manettes de ce film pop-corn. Plus habitué à jouer dans Othello ou Hamlet il se lance dans la réalisation d'une grosse machine hollywoodienne (milieu qu'il a cependant déjà côtoyé en tant qu'acteur dans un épisode d'Harry Potter ou dans Wild Wild West au côté de Will Smith). Afin de mettre en mouvement les images du Comics, il s'entoure d'acteurs eux aussi peu habitués à ce genre de film. Ainsi la belle Nathalie Portman joue la candide mais passionnée Jane Foster et le grand Anthony Hopkins joue ni plus ni moins le rôle d'Odin, dieu parmi les dieux et père de Thor. Tout ce beau monde se démène autour d'un Chris Hemsworth impressionnant de musculature et parfait dans son rôle de dieu nordique. Même si le personnage de Thor est simpliste au possible et bien éloigné d'un Tony Stark ce trait de caractère primaire est totalement assumé. Comme je vous l'annonçais plus haut ce film est véritablement à part dans la galaxie Marvel. Alors que les Captain America, Hulk et autres Iron Man étaient visuellement beaux mais se contentaient de proposer un grand spectacle haut en couleur, Thor possède ce supplément d'âme qui en fait une oeuvre plus recherchée. Son histoire originale tirée de la mythologie est sublimée par une mise en scène raffinée et par une certaine mélancolie que ne possède pas les autres long-métrages Marvel. Le royaume d'Asgard est ainsi un enchantement pour les yeux et la musique très réussie du film porte le spectateur dans cette contemplation. Au-delà de ça l'histoire plutôt classique est réglée comme du papier à musique : Thor est banni de son royaume suite à une erreur de jeunesse et se retrouve sans pouvoir (sans son marteau en fait) sur notre chère planète Terre. Il va alors rencontrer Natalie et tenter de revenir à la maison. Mais bien entendu pendant ce temps un terrible complot se trame à Asgard... Rien d'extraordinaire donc concernant le scénario mais pas de mauvaise surprise non plus. Même s'il possède son lot de scènes explosives ce film joue aussi fortement la carte de l'humour et du décalage d'époque entre Thor et ses nouveaux amis "terriens". Jamais lourd ni répétitif celui-ci est un vrai plus pour le film.

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Kenneth Branagh a le mérite de nous faire vivre un film très plaisant. Le spectateur sent clairement que le réalisateur ne se prend pas totalement au sérieux tout en respectant la mythologie Marvel et en incrustant parfaitement son film au sein de la "phase 1" des Avengers. Même si ce film ne creuse pas très loin la psychologie de ses personnages, même si Natalie Portman ne joue pas sa meilleure partition et que le scénario ne surprend guère, Thor possède ce supplément d'âme qui fait passer un moment très agréable porté par une mise en scène réussie et un humour décalé qui fait mouche. Tout simplement le meilleur des Marvel au cinéma à ce jour.

Les + :

  • L'esthétisme global
  • L'humour
  • La mélancolie de certaines scènes

Les - :

  • Rien de surprenant dans l'histoire

Note : 7 / 10

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 00:02

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Réalisé par Joseph Kosinsky, 2013

Durée : 02h06

Depuis quelques années Tom Cruise s'est muté en super-héros quasi-invincible à qui rien ne peut arriver. Des innombrables Mission : Impossible à Jack Reacher en passant par La guerre des mondes, l'image de Tom se corse avec le temps. Et ce n'est pas Oblivion qui va changer cela.

En 2077, suite à une guerre nucléaire entre les humains et des entités extraterrestres la Terre est dévastée et invivable. Tom Cruise campe un "réparateur" habitant au-dessus des nuages qui a pour mission de remettre en état des drones qui patrouillent sur le plancher des vaches. En effet, malgré la haute radioctivité, des "chacals" résident sur la Terre. Jusqu'au jour où Jack Harper (Tom Cruise donc) se fait capturer par ces extraterrestres et va découvrir que la vérité est peut-être ailleurs... Film de S-F au budget colossal de 120 millions de Dollars, Oblivion se donne les moyens de ses ambitions. Dès l'impressionnante scène d'introduction le spectateur en a pour son argent. Les décors post-apocalyptiques sont réellement impressionnants de réalisme et l'on peut avancer sans sourciller que c'est ce qu'il s'est fait de mieux au cinéma actuellement. Les paysages dévastés de New York -ou plutôt de ce qu'il en reste- sont bluffants. Il faut dire que l'utilisation de la nouvelle caméra Sony Alta F65 y est pour beaucoup. Et que dire du design général du film et particulièrement de la maison en altitude de Jack et de sa compagne. Les vues au-dessus des nuages sont splendides et envoient vraiment du rêve. Vous l'avez compris Oblivion est un film plastiquement grandiose avec aucune faute de goût. Venons-en au scénario et là malheureusement le constat est moins glorieux. Bien qu'assez complexe il reste relativement classique et trop souvent pompé sur d'autres classique du genre. On pense de suite à 2001 - L'odyssée de l'espace et au plus récent Moon. On peut également regretter la dernière demi-heure et la fin beaucoup trop prévisible. Malgré tout l'histoire se déroule sans réels accrocs, quasiment sans incohérences mais avec quelques temps morts. Il faut avouer que la première demi-heure est tellement impressionnante qu'il aurait été dur de soutenir ce rythme pendant plus de deux heures.

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Que serait Oblivion sans sa géniale bande-son ? Composé par le talentueux groupe français M83, le score d'Oblivion lui confère une dimension aérienne et épique plutôt inédite pour un film de S-F. Lorgnant vers du Hans Zimmer version Batman ou Inception mais en gardant l'identité du groupe, la musique porte littéralement le film vers des hauteurs parfois jouissives. Incontestablement une des meilleures bandes-son pour un film de S-F jamais produite. Terminons enfin avec le casting -relativement réduit- du film qui n'est pas totalement à la hauteur. Tom Cruise fait son boulot sans fioritures mais à ses côtés les deux femmes du film -notamment Olga Kurylenko- font tâches. Morgan Freeman lui aussi ne semble être là que pour le chèque et semble se contenter que du strict minimum dans son jeu. Dommage car cela nuit par moment à la crédibilité du long-métrage.

Oblivion est un film très ambitieux. Il se montre largement à la hauteur aux niveaux plastique et visuel en proposant un monde bluffant et réellement beau. Chaques plans, chaques scènes sont travaillés et la photographie est remarquable. La musique porte cette belle enveloppe à des sommets du genre mais le scénario convenu et surtout déjà-vu nuit à l'ensemble. Cela dit, Oblivion reste un très bon film de science-fiction qui propose son lot de satisfactions et de rêve.

Les + :

  • Les effets spéciaux, parfaits
  • L'univers visuel superbe
  • La bande-son aérienne de M83

Les - :

  • Le scénario en deçà
  • Les acteurs pas tous concernés

Note : 7 / 10

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 15:37

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Réalisé par Rian Johnson, 2012

Durée : 01h50

Le voyage dans le temps est toujours un sujet casse-gueule. Un sujet complexe dans le sens où l'histoire se doit d'être extrêmement précise pour ne pas donner lieu à une multitude d'incohérences scénaristiques. Chaque détail doit être pensé. Quand ce travail minutieux est bien réalisé cela peut accoucher de très bons films comme par exemple L'armée des 12 singes ou bien évidemment Retour vers le futur. Looper est-il de ce calibre ou est-ce encore un énième film bâclé sur le sujet ?

Dans les années 2070, la mafia a mis au point une machine à remonter le temps pour permettre d'expédier certaines personnes 30 ans auparavant se faire tuer. Tuées en 2044, ces personnes disparaissent en 2044. Pas de cadavres, pas de preuves. Les personnes payées pour tuer ces inconnus masqués expédiés du futur sont les "loopers". Joe, campé par la nouvelle coqueluche d'Hollywood Joseph Gordon-Levitt est l'un deux. Tout va pour le mieux, Joe accumule les récompenses jusqu'au jour où un inconnu n'est pas masqué et s'avère être... lui même avec 30 ans de plus. A partir de là le scénario alambiqué du film se met en place. Le vieux Joe est revenu volontairement 30 ans avant pour tenter de tuer le chef de la mafia créateur de la machine à remonter le temps, âgé en 2044 de seulement 5 ans. Vous suivez ? Cela peut sembler très complexe mais la mise en scène fluide et le scénario réglé comme du papier à musique passent comme une lettre à la poste. Looper met aux prises Gordon-Levitt donc et son "double" vieux Bruce Willis. Le mimétisme du jeune Joe (accentué par un maquillage qui le rend presque méconnaissable) est bluffant. Gordon-Levitt est Bruce Willis, les cheveux en plus. Même si Bruce Willis n'est pas au top de sa forme dans ce film, la confrontation entre les deux personnages est crédible et réussie. Le monde futuriste du film, sans être pleinement exploité, est cohérent et intéressant. On sent malgré tout que le film ne possède pas un budget monstrueux et on aurait aimé voir plus de détails du monde futuriste, surtout celui de 2074.

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Dans sa dernière demi-heure le film s'emballe après quelques passages plutôt mous pour nous offrir un final dynamique et surtout très casse-tête (dans le bon sens du terme !). Alors que tout était très bien expliqué et donc clair la scène finale fait méchamment chauffer les méninges du spectateur pour déboucher sur de multiples options possibles, ce qui rend la relecture du film très excitante.

Looper est donc une oeuvre intelligente, possédant un scénario costaud et inventif ainsi qu'une histoire originale. On sent néanmoins que ce film aurait pu devenir un chef d'oeuvre du genre si le réalisateur avait eu les moyens de ses ambitions. La fin du long-métrage soulève toute une batterie de questions à la manière d'un Inception et cela rend Looper d'autant plus appréciable. Une pure réussite.

Les + :

  • Le scénario très travaillé
  • Le dénouement
  • La cohérence de l'ensemble

Les - :

  • Peut-être un peu limité dans sa durée et les moyens

Note : 7,5 / 10

Note :

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