Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 14:02

piranha.jpg

Réalisé par Alexandre Aja, 2010

Durée : 01h29

 

Les frenchies ont de nouveau la côte à Hollywood. On pense évidemment à Marion Cotillard adulée depuis La Môme, Michel Gondry respecté depuis Eternal Sunshine of the spotless mind ou très récemment Jean Dujardin. Mais il existe un réalisateur français moins connu qui cartonne dans son genre : Alexandre Aja. Depuis Furia et l'ultra violent (mais néamoins excellent) Haute Tension, Alexandre s'exporte aux USA. Sa première réalisation américaine, le remake de la Colline à des yeux de Wes Craven est une pure merveille. Mirrors avec Kiefer "Bauer" Sutherland est tout à fait correct. En 2010 il décide de s'attaquer à un remake dissimulé de Piranha de Joe Dante. Alors ce film surnage-t-il ou prend-il l'eau ?

 

Le pitch est simplissime au possible. Prenez un Spring Break sur un lac au fin fond des Etats-Unis, des milliers d'ados en manque d'alcool, de sexe et de folie et ajoutez au bas-fond du lac une colonie de piranhas antiques qui ont très très faim. Vous mélangez et vous obtenez Piranhas 3D. Il ne faut donc pas chercher l'intérêt de ce film dans son scénario.

Pour ajouter le maximum de fun à son film Alexandre Aja a fait appel à des actrices pornos et à des litres de faux sang. Il faut avant tout voir ce film comme un grand huit festif, érotique et sanglant. Et dans le genre, il faut bien avouer que c'est jouissif ! Certaines séquences comme le grand massacre final débordant d'hémoglobine ou le "ballet aquatique" débordant de sensualité sont surréalistes et grisantes. Au delà de l'aspect grand guignolesque assumé et réussi, il faut aussi voir dans ce film un hommage appuyé aux productions du genre des années 70 et 80. Ainsi quel plaisir de retrouver Richard Dreyfuss dans la scène d'ouverture (des Dents de la mer de Spielberg), Jerry O'Connel de Sliders dans un rôle génial de producteur déjanté de film pour adulte, l'éternel Christopher Lloyd qui cette fois ci ne peut pas remonter le temps ou encore Ving Rhames vu notamment dans Pulp Fiction.

piranha2

Sorte de teen-movie gore, Piranha 3D ne se prend jamais au sérieux. Alors certes il est très court, les effets spéciaux viennent d'une autre époque et le scénario est très bancal mais cela ne pèse pas bien lourd face au plaisir coupable que l'on a en visionnant ce film complètement décomplexé. Typiquement le film à soirée entre copains, mais avec tout de même des guest-stars de luxe et une qualité indéniable. Très gore, très sexy, très drôle, on nage en plein bonheur avec ces petits poissons carnivores. Rarement un film n'aura aussi bien respecté son pitch d'accroche : sea, sex and blood. Joussif !

Les + :

  • Totalement fun et second degré
  • Des scènes jouissives !

Les - :

  • Bon on n'est pas là pour réfléchir ok...

Note : 7 / 10

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 13:09

the-artist.jpg

Réalisé par Michel Hazanavicius, 2011

Durée : 01h40

 

Nous sommes en octobre 2011 le nouveau film de Michel Hazanavicius sort sur nos écrans, et noir et blanc et muet ! Evidemment à l'heure de la 3D et du tout-effets spéciaux cela dénote fortement. Ce pari est assez risqué. Contrairement à l'idée que l'on peut se faire, tourner un film muet est autrement plus difficile que tourner une grosse production en 3D, surtout pour les acteurs et la musique. Cet incroyable défi est-il relevé ?

En redonnant les rôles titres aux deux acteurs du premier OSS 117, Michel Hazanavicius navigue en terrain connu. Jean Dujardin campe le rôle d'un acteur muet star à la fin des années 20 qui va subitement devenir has-been avec l'apparition du cinéma parlant, la plus grande révolution du septième art avec la couleur. Bérénice Béjo (la compagne et muse du réalisateur) joue quand à elle une actrice débutante qui va exploser suite à l'avènement du cinéma parlant. Jouer un acteur muet n'est pas chose facile. Il faut volontairement forcer ses expressions et ses gestes, surjouer en permanence afin de faire passer les émotions à l'écran. Et dans ce registre Jean Dujardin excelle. Sa présence et son charisme illuminent l'écran de bout en bout. Il sait nous faire sourire, nous faire rire, nous donner pitié et nous émouvoir en l'espace d'1h40 et ceci sans décrocher une seule parole. A la manière d'un Di Caprio dans Aviator il incarne à la perfection la longue descente aux enfers d'un homme rongé par son orgueil et sa suffisance. Marqué par le passage du met au cinéma parlant à cause duquel il devient has-been, Jean Dujardin nous prouve qu'il est bien un grand acteur français si ce n'est le plus grand acteur français actuel. Encensé par tout le monde depuis ce film, les récompenses pleuvent pour M. Dujardin, en attendant peut-être l'Oscar... Il ne faut pas oublier sa partenaire, bien plus à l'aise dans ce film qu'elle n'a pu l'être dans OSS par exemple. Pleine de charme et de vitalité elle est radieuse à l'écran.

the-artist-2-copie-1.jpg

Ce film est émaillé de belles scènes très touchantes et très réussies comme la "vraie" rencontre de Peppy et George au cours d'une superbe scène de danse où l'époustouflant numéro de claquettes. Pour être en phase avec l'histoire, l'ossature majeure d'un film muet repose sur sa musique qui est censée accompagner le spectateur dans les émotions des personnages. A ce petit jeu Ludovic Bource s'en sort à merveille. Sa composition, sans être exceptionnelle, est parfaite pour ce film et renoue avec les grandes partitions des films muets des années 20 (les Charlie Chaplin en tête).

Le scénario de The artist nous propose une double lecture. D'un point de vue historique, il met en lumière l'avènement du cinéma parlant et la révolution que cela a entraîné à l'époque. La scène du cauchemar est de ce point de vue remarquable d'inventivité. En parallèle il nous montre la difficile histoire d'amour entre un George devenu dépressif et rejeté et une Peppy arrivant au firmament des stars. Cette histoire d'amour pêche par son manichéisme et s'étale trop sur la durée. Elle aurait gagnée à être plus légère et plus directe et le film dans son ensemble aurait pu être moins long sur la fin. Le film dans son ensemble est finalement assez classique mais il a le mérite d'exister à l'époque actuelle et rappelle au spectateur qu'un bon film ne se monte pas qu'avec des grands noms ou un gros budget.

The artist est donc un très beau film gorgé de bonnes idées mais qui existe surtout par son anachronisme et par la prestation de Jean Dujardin. Mais cela ne gâche en rien le réel plaisir que l'on a à visionner un vrai film de cinéma à la fois drôle, touchant et léger. Un travail d'artiste.

Les + :

  • Le duo d'acteur éblouissant
  • Un film qui "revient aux sources" de façon exemplaire

Les - :

  • L'histoire d'amour belle mais qui traine trop en longueur

Note : 7,5 / 10

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:59

tintin.jpg

Réalisé par Steven Spielberg, 2011

Durée : 01h47

 

Après des années de rumeurs, de reports, d'annulations et d'espoir voici enfin Tintin porté sur grand écran par le maitre du divertissement cinématographique Steven Spielberg. Accompagné comme toujours de John Williams et désormais de Peter Jackson, ce Tintin mouture 3D (il y a déjà eu une adaptation de Tintin en film... horrible) promettait énormément. Mais adapter un monument de la BD n'est jamais facile, d'autant plus avec autant d'attente.

Ce film reprend deux albums de Tintin : le crabe aux pinces d'or et le secret de la Licorne. Spielberg mixe habilement les deux tomes pour créer un scénario presque original tout en gardant les grandes lignes des BD. Le crabe aux pinces d'or est employé uniquement pour recréer la rencontre entre Tintin et le capitaine Haddock et tout le reste du film suit le scénario du secret de la Licorne. Spielberg s'en sort plutôt bien dans ce difficile mélange et au final le scénario tient la route et s'enchaîne sans soucis.

Une fois le scénario réglé vient la question quasiment fondamentale de toute adaptation de BD : dessin animé ou film avec des acteurs en chair et en os ? Spielberg a tranché : ni l'un ni l'autre. Il profite de l'avancée technologique actuelle pour donner vie à Tintin grâce au procédé de motion capture. A l'image de Gollum ou de César dans la Planète des singes (version 2011) le résultat est bluffant. Les environnements de la BD sont parfaitement retranscrits grâce à ce processus et les personnages parfaitement modélisés. Les effets de lumière sont splendides, les reflets et les paysages aussi, l'eau est plus vraie que nature et le tout est réellement impressionnant. Sur ce point Spielberg a bien fait d'attendre des années pour avoir les outils technologiques nécessaires. Le réalisateur profite de cette liberté d'imagination presque sans limite pour nous proposer des scènes d'actions parfois éblouissantes comme la bataille navale nocturne de toute beauté ou la course-poursuite en moto en un plan séquence ultra-dynamique scotchant. Au niveau de la réalisation donc, comme on pouvait s'y attendre avec Spielberg, c'est juste parfait. Ce dernier en profite également pour glisser des multitudes de références et de clins d'oeil aux autres albums de Tintin. Quand on est fan c'est un vrai régal. Il pousse même la fan-attitude jusqu'à faire apparaitre Hergé lui-même dans le film comme dans la BD. Alors ce film est-il le chef d'oeuvre tant attendu ? Pas tout à fait.

tintin2

Tout n'est pas parfait dans ce film, à commencer par la partition de John Williams. Une fois n'est pas coutume, la musique de l'acolyte de Spielberg n'a rien d'extraordinaire. Pas de "thème" majeur, pas de morceaux qui restent dans la tête, pas de grandes envolées, mais où est donc passé le savoir-faire de M. Williams ? Un réel manque pour ce genre de film qui est destiné à devenir une trilogie. Passons ensuite la 3D qui une nouvelle fois ne sert absolument à rien si ce n'est à assombrir l'image (discours malheureusement récurrent...).

Qu'on se le dise, Le secret de la Licorne est un film parfaitement calibré, un véritable rouleau compresseur divertissant mais il manque tout de même une touche d'émotion et d'humour. Il faut dire que la motion capture, aussi belle soit-elle, rend les expressions faciales rigides. Certes l'émotion n'est pas le fort de la BD, mais l'humour oui. Et ici mis à part quelques gags de Milou et un comique de répétition parfois lourd sur l'alcoolisme du capitaine Haddock, le sérieux est de mise.  Enfin, le film se révèle aussi parfois un tantinet longuet comme pour combler un scénario assez vide par moment finalement. On peut alors légitimement se poser la question suivante : pourquoi Spielberg n'a pas regroupé dans un seul film le secret de la Licorne et sa suite, le Trésor de Rackham le rouge ? Au lieu de cela on a le droit à une longue scène de combat de grue plutôt grotesque et pas du tout dans l'esprit de la BD et à des dialogues souvent de trop. C'est d'autant plus dommage que le trésor de Rackam le rouge  (BD  meilleure que le secret de la Licorne à mon goût) aurait fait apparaitre l'excellent personnage du professeur Tournesol. Un parti pris préjudiciable à mon sens.

Ah oui un dernier point qui m'a chiffonné : la Castafiore chante juste ! Impensable dans l'imaginaire de la BD.

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne s'avère être un film réalisé à la perfection, contenant son lot de scènes emballantes et à couper le souffle. On sent clairement que Spielberg respecte énormément l'oeuvre d'Hergé et cela transparaît à l'écran. Un bel hommage fidèle sur la forme mais quelques défauts pesants sur le fond viennent ternir l'ensemble. Un très bon divertissement de marin d'eau salée.

Les + :

  • esthétiquement magnifique
  • Une réalisation pêchue
  • Une multitude de clins d'oeil

Les - :

  • Pas de musique digne de ce nom
  • Des longueurs

Note : 7 / 10

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 15:35

500-jours.jpg

Réalisé par Marc Webb, 2009

Durée : 1h36

 

D'emblée, la voix off nous met en garde : "This is not a love story". En effet, dès les premières minutes le dénouement final est exposé : la fin ne sera un happy end amoureux comme il en est coutume dans la quasi-totalité des comédie romantiques.

Jouant sur une chronologie aléatoire étalée sur 500 jours vous l'aurez compris, ce premier film de Marc Webb est un coup de maître. Il confronte deux personnages au caractère opposés : Joseph Gordon-Levitt, grand sentimental à la recherche de l'Amour et d'une carrière d'architecte (passion qu'il va finalement exercer dans Inception) et Zooey Deschanel (sosie ciné de Katy Perry) qui ne veut que s'amuser sans s'attacher. Et ce qui devait arriver arriva : les deux tourtereaux se mettent ensembles et les sentiments pointent le bout de leurs nez surtout chez notre architecte réveur. Mais comme le dit l'entame, cela va mal finir...

500-jours-2.jpg

Comédie sentimentale totalement ancrée dans la réalité des jeunes couples du 21e siècle, on se reconnait tous un minimum dans certaines scènes ou dans l'histoire en globalité. Et c'est bien cela qui fait la force de ce film, on est loin d'un film avec Hugh Grant ou de Roméo & Juliette. Ici pas de scènes volontairement larmoyantes, les sentiments sont bruts, réalistes et par conséquent beaucoup plus prenants et justes. Le tandem à l'écran est rafraîchissant avec une Zooey Deschanel craquante avec ses grands yeux bleus et un Joseph Gordon-Levitt convaincant en amoureux éperdu.

Ponctué de scènes gorgées de bonne humeur (le karaoké, la visite à Ikea, la joute verbale dans le parc...) et d'une musique pétillante, (500) jours ensemble reflète avec une justesse en même temps impressionnante et triste les hauts et les bas d'une relation de courte durée finalement. Tout est parfaitement représenté : l'excitation des débuts, la complicité qui s'installe avec le temps puis les questionnements, les doutes, la lassitude et le malaise qui s'installe.

L'excellente scène de la soirée sur le toit nous montre en deux plans parrallèles la réalité de la relation (alors fortement sur le déclin) et le fantasme que s'en fait le héros, forcément idyllique. Ce contraste flagrant illustre l'idéalisation que l'on se fait d'une personne dont on est amoureux alors que la réalité est tout autre.

La morale finale est complètement inhabituelle pour une comédie romantique enfin originale  et laisse à la fois une nostalgie s'installer et un envie d'aller de l'avant et de changer d'état d'esprit. 1h36 ensemble, 1h36 de pur plaisir.

Les + :

  • l'alchimie entre les deux très bons acteurs
  • La justesse et la réalité du propos

Les - :

  • ...

Note : 7 / 10

Partager cet article
Repost0
19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 11:36

planete-singe.jpg

Réalisé par Rupert Wyatt, 2011

Durée : 01h50

 

Qui dit été dit blockbusters hollywoodiens et suites/préquels en pagaille. En 2011 nous avons eu le droit, pèle-mèle, à Transformers 3, Cars 2, Harry Potter 8 mais ausi Green Lantern, Super 8 ou Captain America. La Planètes des singes : les origines ne déroge pas à la règle en nous proposant un préquel du film culte de 1968 qui a connu pas moins de 4 suites dans les années 70 et un remake assez désastreux de M. Burton en 2001. Alors nouvelle pompe à fric ou véritable nouveau souffle de cette saga vieille de plus de 40 ans ?

 

Ce film nous éclaire sur le pourquoi du comment du film original, à savoir comment les singes sont devenus les maitres du monde et pourquoi les humains ont été éradiqués. Porté par un casting correct (James Franco, Freida "slumdog" Pinto toujours aussi charmante, Tom "Drago" Felton toujours aussi blond et l'excellent John "Trinity" Lithgow pour les fans de Dexter), ce film n'a de blockbuster que la dernière demi-heure très impressionnante et prenante. En effet le réalisateur appuie son film sur la relation père-fils entre Will le scientifique au grand coeur et César son singe adoptif élevé dans l'illégalité chez lui. Cette amour est réellement sincère sans jamais être larmoyant. Comme cela est souvent le cas dans les films, c'est le "gentil" scientifique qui va semer le trouble et le chaos avec ses inventions bien malgré lui (ici un sérum qui décuple l'intelligence des chimpanzés). Passé de nombreuses petites incohérences scénaristiques qui plombent le film par moment, on est stupéfait de la qualité des effets spéciaux et du réalisme troublant des singes en tout genre. Porté par la performance encore bluffante d'Andy Serkis (M. Gollum et King Kong), les singes sont réalisés à la perfection, leur émotions transparaissent à travers l'écran comme jamais et ceci donne une dimension très humaine et touchante à ces primates.

planete-singe-2.jpg

La réalisation est quant à elle excellente surtout durant les scènes entre primates, la caméra suivant les héros à quatre pattes comme l'un d'entre eux. Toute la stratégie mise en place par César le chimpanzé surdoué est captivante à suivre et a un côté joussif. La scène finale qui se déroule sur le fameux Golden Gate est également très bien mise en scène et apporte un côté épique et haletant au film.

Comme souvent dans les films américains récents, un message dénonciateur assaisonne le long-métrage. Il s'agit ici d'une critique appuyée de la maltraitance sur les animaux et des dérives et des dangers de la Recherche génétique sur l'Homme. Aussi basique soit-elle, cette critique a le mérite d'expliquer très clairement et finalement très naturellement le film original.

 

Blockbuster "intelligent", La planète des singes : les origines est un agréable moment à passer en compagnie des ces singes aussi vrais que nature, nous faisant parfaitement rentrer dans l'intimité de ces derniers sans oublier de nous livrer un film impressionnant par moment et surtout touchant. La bonne surprise poilue de l'été.

 

Les + :

  • La modélisation des singes, impressionnante de réalisme
  • La mise en scène du réalisateur
  • Un juste milieu entre film "intimiste" et spectaculaire

Les - :

  • Quelques incohérences
  • Une histoire quelque-peu simpliste

Note : 7 / 10

Partager cet article
Repost0
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 09:42

super-8.jpg

Réalisé par J.J. Abrams, 2011

Durée : 01h50

 

Passé maitre dans l'art du buzz médiatique, J.J. Abrams n'a pas dérogé à sa règle pour Super 8. Durant des mois les rumeurs les plus folles ont circulé sur le net, attisées par des teasers habilement réalisés. L'attente étant donc grande et l'excitation palpable. Il faut dire que ce procédé avait excellement bien fonctionné pour Cloverfield et dans un autre genre pour la série désormais culte LOST.

 

Super 8 se veut tout d'abord un film hommage aux productions de Spielberg des années 80 qui ont bercé l'enfance et l'adolescence de J.J. Abrams et de bon nombre de spectateurs dont je fais partie. Sur ce point, le film remplit parfaitement son office grâce à une ambiance particulière qui rappelle effectivement celle d'un E.T. en son temps. La bande de gamins renvoit directement à la bande d'Elliot dans le film de Spielberg ainsi qu'aux aventures des Goonies. L'affiche du film tout comme son sujet principal est un renvoi direct vers Rencontres du troisième type. Ajouter à cela des scènes ou des détails en référence aux Dents de la mer ou à Indiana Jones et vous obtiendrez le fan-film absolu. Du moins on le pense.

 

Cela suffit-il pour en faire un excellent film ? Loin de là. J.J. Abrams déploit son sens de la mise en scène, toujours très propre (exception faite de ses fameux "lens flare" reflets bleus franchement pénibles à la longue), ainsi que son sens du spectacle notamment dans l'impressionnante séquence de l'accident ferroviaire. Les acteurs sont tous très bons, avec une mention spéciale à Elle Fanning (la petite soeur de Dakota Fanning révélée dans La Guerre des mondes de...Spielberg) et au revenant Kyle Chandler. Il ne faut pas oublier l'excellent score signé Michael Giacchino, un subtil mix entre les BO du John Williams des années 80 et certains thèmes de LOST.

super 8 2

Alors Super 8 film culte ? Pas tout à fait, pas du tout même.

J'ai été très déçu par trois points dans ce film. Tout d'abord, le côté mystérieux et énigmatique propre à J.J. Abrams et  largement mis en avant dans la promo et les bandes annonces s'estompe finalement assez rapidement ; on devine assez rapidement l'origine des évènements étranges. Le deuxième point qui m'a géné est le côté trop "sentimental" de certaines scènes, notamment la scène de fin très, trop américaine et dégoulinante de bons sentiments (la famille c'est sacré, finalement je t'aime mon fils mais il aura fallu des dizaines de morts et des phénomènes paranormaux dans tous les sens pour m'en rendre compte). Elle n'est pas sans rappeler celle de la Guerre des mondes avec Tom Cruise, tout aussi risible. Spielberg est passé par là.

Enfin je reviens sur la fin du film, totalement expédiée et baclée selon moi, à mille lieues de l'émotion finale d'un E.T. par exemple.

 

Au final, ce film ne révolutionne pas le genre mais se contente de nous servir un patchwork  réussi des films de Spielberg. On retrouve bien l'ambiance des années 80 et c'est un réel plaisir de suivre les aventures de la bande de gamins qui sont les véritables héros du film, quitte à reléguer l'aspect paranormal au second plan. Super 8 se déguste avec gourmandise comme un grand cornet de pop corn, ni plus, ni moins, et c'est déjà pas mal.

 

Les + :

  • L'ambiance années 80 très réussie
  • Les jeunes acteurs
  • Le score de Michael Giacchino
  • Des clins d'oeils en pagaille

Les - :

  • Un côté mystérieux s'estompant trop vite
  • Trop de bons sentiments bien américains
  • La scène finale baclée

Note : 7 / 10

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de cineguiloup
  • : Ce blog rassemble les critiques de tous les films que je vois, et ce depuis maintenant de longues années... J'ai du pain sur la planche ^-^
  • Contact

A LA UNE

Tops et flop 2014

her

 

 

Recherche

Coup de coeur du moment