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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 13:40

le-hobbit.jpg

Réalisé par Peter Jackson, 2013

Durée : 02h41

 

Un an après le grand retour de Bilbo, Gandalf et autre Gollum dans les salles obscures, le deuxième volet de la trilogie du Hobbit déboule sur nos écrans en cette fin d'année, en attendant le dernier opus en décembre 2014. Le Hobbit : un voyage inattendu fut à la fois une très bonne surprise grâce à son raccord parfait avec la trilogie originale et le bonheur de retrouver des décors et des personnages bien connus mais également une légère déception en comparaison avec la communauté de l'anneau. Le Hobbit : la désolation de Smaug prend la suite directe et promet un film plus dense, plus mouvementé et plus sombre.

Ce deuxième film nous permet de suivre deux quêtes principales : la troupe des nains, accompagnée du valeureux Hobbit sont toujours à la recherche du dragon Smaug tandis que Gandalf enquête sur une force maléfique naissante, qui va connaitre son avènement dans Le seigneur des anneaux (je vous laisse deviner de qui il s'agit). Autant vous le dire de suite, ce Hobbit laisse un fort goût d'inachevé et une certaine frustration plane durant les 02h41 du long-métrage. Non pas que le film soit raté, non loin de là, mais le principal défaut du premier opus devient ici problématique. En effet Un voyage inattendu mettait un certain temps à se mettre en place mais ceci pouvait s'expliquer par l'apparition de bon nombre de nouveaux personnages (les nains en tête) et par la mise en place d'une nouvelle intrigue. Toute l'attente concernant cette suite portait sur un rythme plus pêchu et un affrontement attendu contre le terrible Smaug. Au lieu de cela nous avons le droit à beaucoup de scènes trop bavardes et finalement peu utiles à l'histoire comme cette scène d'ouverture pas franchement emballante. Peter Jackson use et abuse des plans contemplatifs et "lyriques" pas forcément pertinents et nous ressentons son besoin de meubler au mieux l'histoire. De plus, la modélisation numérique des personnages qui réalisent des prouesses physiques (déjà vu dans le 1er Hobbit notamment dans la scène des mines avec les nains) est beaucoup trop utilisée dans ce film à tel point que cela devient agaçant et trop visible. Furtivement cela ne se voit pas mais quand la scène est entièrement remplie d'avatars numériques ceci donne des personnages aux déplacements pas naturels du tout. J'apposerais également un bémol sur la dimension comique du film. Les nains sont heureusement moins clownesques que dans Le voyage inattendu mais en revanche il y a un souci avec Bilbo. Bien que les Hobbits sont par essence des personnages joyeux et gaffeurs, le réalisateur aurait pu se passer d'apposer des touches comiques enfantines et ridicules à des moments censés être haletants et tendus. Pour preuve le geste "comique" de Bilbo digne d'un vulgaire Jar-Jar Binks quand il rencontre Smaug en "face à face" qui ruine toute l'intensité de cette effrayante rencontre. Et que dire de l'histoire d'amour risible qui vient ponctuer tout cela... Enfin un dernier mot critique à propose de la bande-son, cultissime dans le Seigneur des anneaux et excellente dans Le voyage inattendu, elle semble ici beaucoup plus en retrait et ne possède pas de véritable thème marquant. Je semble très critique sur ce film mais ma déception est à la hauteur de l'amour que je porte à la trilogie du Seigneur des anneaux

Mais rassurez-vous ce film ne comporte pas que des défauts, loin de là et se positionne malgré tout devant la grande majorité des récents blockbusters. La maestria technique et visuelle de Peter Jackson opère encore. Les paysages somptueux bien que plus rares sont toujours présents et le bestiaire s'étoffe encore de nouveaux Orques et autres ours géant. De nouveaux personnages intéressants font leur apparition comme Bard ou Tauriel et le célèbre Legolas fait son grand retour et possède un rôle assez important dans ce film et on l'imagine dans le troisième opus. Le fameux et tant attendu dragon Smaug, méchant central de la trilogie, est superbement modélisé et toutes les scènes le mettant en scène sont impressionnantes. Enfin, quoiqu'il en soit, l'ambiance enivrante et chevaleresque made in Jackson est toujours présente et c'est bien là le principal.

hobbit-2.jpg

Le Hobbit : la désolation de Smaug est une réelle déception. Une déception concernant l'histoire, qui avance trop lentement, si lentement que l'on a l'impression de ne pas avoir beaucoup progressé depuis la fin du Voyage inattendu. Une déception dans sa construction : bien que ponctué de séquences spectaculaires le film est trop haché et plombé par des scènes trop bavardes pas franchement utiles ou par une love-story à la limite du ridicule. Cela dit tout n'est pas à jeter et le réalisateur nous propose tout de même un spectacle grandeur nature avec son lot de péripéties, d'actes de bravoure et de méchants en tous genres. La fin de la désolation de Smaug donne atrocement envie de voir l'ultime volet mais on aurait aimé que le réalisateur nous en donne plus dans ce film et ne réserve pas tout pour la fin, qui pour le coup promet d'être dantesque. Un film toujours aussi spectaculaire donc, mais également très frustrant et manquant d'une identité forte et d'une séquence marquante comme pouvait l'être Les deux tours et sa fantastique bataille du gouffre de Helm. Vivement le le Hobbit : histoire d'un aller-retour pour, nous l'espérons tous, enfin offrir un film à la hauteur du seigneur des anneaux.

 

Les + :

  • La "patte" Peter Jackson : paysages, bestiaire fourni, réalisation impeccable
  • Le dragon Smaug très réussi
  • La globalité de très bonne facture malgré tout

Les - :

  • Beaucoup de défauts gênants, surtout l'histoire d'amour
  • Une histoire qui n'avance finalement pas beaucoup...
  • ... mais une fin qui rend l'attente du troisième opus insupportable !

Note : 7 / 10

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 11:55

majordome.jpg

Réalisé par Lee Daniels, 2013

Durée : 02h12

Le biopic est un genre cinématographique bien particulier. Réalisant la biographie d'une personne connue, le biopic connait depuis quelques années un essor impressionnant. Il faut dire que le scénario est tout trouvé et que la plupart du temps ce genre de films est une usine à Oscars. Au 21e siècle nous pouvons compter des dizaines de biopics parmi lesquels Truman Capote, la Môme, Ali, Marie-Antoinette, Walk the line, Harvey Milk, Mesrine, La chute, Ray, Cloclo et plus récemment Lincoln, Le discours d'un roi, Jobs ou J. Edgard. En attendant des films sur Louis Armstrong, Tupac, Freddie Mercury etc...

Le majordome suit le mouvement en proposant de retracer la vie de Cecil Gaines, de son enfance difficile d'esclave noir dans les champs de coton jusqu'à son accession à la Maison-Blanche en qualité de majordome. La force de ce film réside dans sa double approche. Le réalisateur illustre en parallèle une trentaine d'années de l'histoire américaine à la Maison-Blanche, d'Eisenhower à Reagan en passant par Kennedy ou Nixon mais également la relation durant toutes ces années entre un père au service du pouvoir et son fils anticonformiste qui deviendra même à la fin des années 60 un membre du célèbre mouvement révolutionnaire Black Panther. A la manière d'un Forrest Gump, Le majordome traite des grands conflits et bouleversements du 20e siècle à travers le regard de son personnage principal interprété par l'oscarisé Forest Whitaker. Tout en retenue et en classe, l'acteur originaire du Texas endosse à la perfection le costume de ce majordome tiraillé entre son job en or et sa vie privée. Le reste du casting aligne les noms comme Robin Williams, John Cusack, Lenny Kravitz, Jane Fonda, Oprah Winfrey et même (malheureusement) Mariah Carrey, qui réussit la performance d'être ridicule en seulement deux minutes de présence. Oprah Winfrey, superstar présentatrice de show télé aux Etats Unis décroche son premier grand rôle. Sans être transcendante elle fait le boulot comme on dit. Alors que la plupart de biopics pêchent dans le rythme, souvent trop lent et ennuyant, ce film au contraire se perd quelque peu dans une avalanche d'évènements traités de façon superficielle. La guerre du Vietnam par exemple, élément marquant de l'histoire américaine est tout juste survolée. Mais cela est le sacrifice à payer pour que le films ne s'étire pas en longueur et ne pas connaitre de temps mort. Souvent passionnant, Le majordome souffre cependant d'un montage par moment grossier et bancal et d'un trop-plein de sentimentalisme qui se caractérise par une musique larmoyante et des scènes parfois mielleuses. De plus, la relation entre le père et le fils est très, trop prévisible et se termine de façon très "américaine". Malgré tout, le travail de retranscription des problèmes raciaux aux Etats-Unis au 20e siècle demeure remarquable et assez juste.

majordome-2.jpg

Le majordome se veut être une fresque historique nous plongeant au coeur des problèmes sociétaux et plus particulièrement du racisme ordinaire envers la communauté noire aux Etats-Unis au 20e siècle. Le film de Lee Daniels nous rappelle qu'un très long chemin a été parcouru de l'exploitation des noirs dans les champs de coton dans les années 20 jusqu'à l'élection de Barack Obama en 2008. Forest Whitaker nous fait traverser les époques et le film évite (fait rare pour un biopic) l'oeuvre grandiloquente et ennuyeuse. Bien que très classique dans sa mise en scène, ce long-métrage propose suffisamment d'évènements divers et variés pour tenir en haleine le spectateur durant 02h12.

Les + :

  • Une palette d'acteurs très importante
  • Le double scénario historique et vie privée réussi

Les - :

  • Une mise en scène sans génie

Note : 7 / 10

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 11:00

conjuring.jpg

Réalisé par James Wan, 2013

Durée : 01h50

Conjuring a débarqué en France précédé d'une réputation très flatteuse. Le film a cartonné aux Etats-Unis (plus de 140 millions de $ de recettes en 2 mois d'exploitation, et ce n'est pas terminé) et les critiques sont excellentes, surtout pour un film d'horreur. Est-ce uniquement un effet de mode ou Conjuring est-il bien le film d'épouvante ultime ?

Le choix du réalisateur promet déjà un film maitrisé. En effet James Wan est le papa du premier SAW (de très loin le meilleur de la saga) mais également du très bon et flippant Insidious. Conjuring peut se développer en trois actes. L'incroyable introduction tout d'abord qui place le spectateur dans un climat de terreur avec la malédiction de la poupée. La majeure partie du film est ensuite très classique dans son déroulement avec la traditionnelle histoire de la famille qui s'installe dans une grande et sinistre maison qui est bien évidemment hantée. Bien que vue et revue, cette histoire est ici transcendée par une réalisation impeccable et quelques effets de style très bien sentis. James Wan s'amuse avec sa caméra comme il avait pu le faire dans Insidious avec quelques très bonnes trouvailles comme la première scène dans la chambre des enfants où la caméra va jusqu'à se retourner à 180° pour suivre le regard de la fillette sous son lit. Toute la panoplie du bon film d'épouvante est déployée, du bruit soudain au milieu de la nuit à l'ombre mystérieuse jusqu'au drap qui bouge tout seul la nuit. Une chose est certaine, le réalisateur maitrise son sujet et sait créer l'effroi chez le spectateur sans forcément déployer des effets spéciaux tape-à-l'oeil, même si finalement Conjuring est loin d'être l'oeuvre la plus effrayante de ces dernières années.  La particularité de ce film est de suivre autant la famille maudite que les deux experts en paranormal, Lorraine et Ed Warren. L'imbrication entre la maison maudite et d'autres affaires paranormales est une très bonne idée scénaristique qui trouve son sens dans la partie finale. Justement, cette partie finale, bien que réservant quelques passages très angoissants se révèle plutôt décevante car pas assez originale par rapport au reste du film. La dérive attendue du film d'épouvante vers le film d'exorcisme casse un peu l'ambiance et le rythme des minutes précédentes. Il faut également noter que pour une fois le casting est réussi (ce qui est loin d'être le cas dans ce genre de film). A l'exception du père totalement insipide, les autres acteurs sont crédibles et investis dans leurs rôles respectifs.

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Bien qu'il ne soit pas le film le plus terrifiant de ces dernières années (dans le genre Sinister était supérieur), Conjuring se démarque grâce à une réalisation inventive, une ambiance sonore aux petit oignons et des acteurs impliqués. Respectueux des codes du genre et avec une certain sobriété, James Wan nous entraine dans une histoire terrifiante qui laisse au spectateur le soin de scruter les moindres recoins de l'écran à l'affût d'une apparition ou d'une ombre. Bien que l'exorcisme final soit trop banal et peu original, Conjuring se hisse sans peine dans le haut du panier des films d'épouvante, en attendant peut-être Insidious 2 dans quelques semaines.

Les + :

  • Un film d'épouvante "à l'ancienne" formellement très réussi
  • Une réalisation originale par moment

Les - :

  • La seconde partie nettement moins intéressante que la première

Note : 7 / 10

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:49

kick-ass2.jpg

Réalisé par Jeff Wadlow, 2013

Durée : 01h43

En 2010 déboulait sur les écrans le surprenant Kick ass. Véritable chef d'oeuvre du genre, ce film prenait à contre-pied les films de super-héros qui étaient de plus en plus nombreux sur nos écrans. Adapté d'un Comics, à la fois adulte, violent, déjanté et jouissif, le premier Kick ass appelait forcément une suite. Trois ans après, on prend (presque) les mêmes et on recommence, en sachant toutefois qu'il sera très difficile de surpasser ou même d'égaler le premier volet.

La formule gagnante de Kick ass est logiquement reconduite pour ce nouvel opus. Prenant la suite directe du premier film, on retrouve de suite l'ambiance paradoxale faite d'un mélange de teen-movie et de film de super-héros très violent et sanglant. Les (très bons) acteurs sont encore là avec des ajouts notables, à commencer par l'excellent rôle de Jim Carrey en militaire nationaliste complètement fou et sadique mais néanmoins attachant. Kick ass s'amuse une nouvelle fois à tourner en dérision les codes du genre grâce à de multiples références et à ses nombreux clins d'oeil (Batman, Spiderman etc...). De même pour les références geeks et liées à la pop-culture actuelle. La BO est tout aussi détonante et riche (une quarantaine de titres !) que celle de 2010, alliant à merveille les morceaux nerveux de pop-rock et les compositions toujours aussi justes et émouvantes d'Henry Jackman. Les thèmes musicaux bien que légèrement moins inventifs et plus répétitifs sont donc dans la continuité, pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

La trame du film est forcément et heureusement différente. Les héros ont grandi et les questions existentielles liées à l'adolescence sont plus nombreuses, notamment chez Hit Girl / Mindy. Son personnage est de plus en plus tiraillé entre son costume de Hit Girl et sa vie secrète où celui d'une lycéenne lambda de son époque, à coup de manucure et de visionnage de Twilight. Les personnages sont très nombreux et malheureusement la plupart d'entre eux ne sont que très peu exploités, surtout chez les "super-méchants". De même, le scénario propose plusieurs pistes intéressantes mais souvent trop peu approfondies. La formation des équipes par exemple est totalement expédiée et c'est bien dommage. Le film ne durant "que" 01h43 (ce qui est peu au regard des grosses productions actuelles), le réalisateur aurait pu consacrer quelques petites minutes supplémentaires pour détailler ces aspects. Ceci dit, cela possède le mérite de rendre le film dynamique et jamais ennuyeux. La réalisation est aussi plus axée sur l'action et l'hémoglobine. Les combats sont plus fréquents et pas forcément très bien filmés mais assez courts pour être appréciables. Enfin, tout comme le premier Kick ass, ce film propose son lot de scènes jouissives à commencer par la course-poursuite sur la camionnette ou le carnage de "Mother Russia". Il réussit également à soutirer de l'émotion au spectateur grâce à quelques scènes très bien filmées.

kick-ass-2-2.jpg

Il était difficile de succéder à l'incroyable Kick ass, et pourtant cette suite s'en sort avec les honneurs. Sans jamais atteindre les sommets du film de 2010, Kick ass 2 nous propose un très bon spectacle ponctué de séquences haletantes, de violence accrue, d'humour plaisant et de références à la pelle. Certains défauts gênants viennent ternir ce constat (la scène "gastrique, drôle mais tellement mal faite !) mais dans l'ensemble il ne faut surtout pas bouder son plaisir devant ce spectacle de qualité, à la fois prenant et totalement fun.

Les + :

  • Les acteurs (et l'ajout de Jim Carrey)
  • Le même esprit que le premier, en plus sombre
  • Tous les points positifs du premier (musiques, scènes grisantes)...

Les - :

  • ...en légèrement moins bien tout de même
  • Peut-être trop de personnages

Note : 7,5 / 10

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 11:26

insaisissables.jpg

Réalisé par Louis Leterrier, 2013

Durée : 01h56

La magie est un art qui ne peut laisser indifférent. Mystérieuse et fascinante, la magie possède un véritable pouvoir d'enchantement et d'imaginaire sur les spectateurs. Cela dit, même si le cinéma s'est souvent penché sur la magie comme outil fantastique et donc surréaliste (Harry Potter évidemment mais aussi le magicien d'Oz ou plus récemment l'apprenti sorcier), les films traitant de la "vraie" magie sont plus rares (on peut penser à L'illusionniste ou Le prestige). Insaisissables est dans cette veine, mêlant la magie à la réalité sans jamais entrer dans l'irréel.

Daniel, Merritt, Henley et Jack sont quatre magiciens surdoués. Ils sont illusionnistes, prestidigitateurs ou purs magiciens. Réunis par une mystérieuse cinquième personne, ils vont monter des numéros grandioses dans lesquels, par exemple, une banque parisienne sera cambriolée en direct de Las Vegas devant des milliers de spectateurs médusés. Insaisissables frappe fort d'entrée de jeu grâce à son casting alléchant. L'excellent duo de Bienvenue à Zombiland Jesse Eisenberg et Woody Harrelson est reformé, accompagné du toujours impeccable Morgan Freeman mais également de Marc Ruffalo, Michael Caine et Dave Franco (le frère de James). La girl's touch est assurée par la sculpturale Isla Fisher et la frenchie Mélanie Laurent. Rappelons au passage que le réalisateur est français. Malgré la désagréable sensation que Mélanie Laurent n'a pas sa place au milieu de ces talentueux acteurs anglophones - une sensation tout de même atténuée par rapport à son interprétation calamiteuse d'Inglourious Basterds -, le casting est réussi. Pour ce qui est de sa construction et de sa trame, le film est un thriller - film policier relativement classique bien que son scénario soit inventif. Nous assistons à un chassé-croisé entre les quatre magiciens et les forces de l'ordre et forcément à une révélation finale qui prend tout le monde à contre-pied. D'abord axé sur les quatre artistes, le film se concentre ensuite plus particulièrement sur la relation entre Mark Ruffalo et Mélanie Laurent. Ce long-métrage est ponctué de spectacles de magie à grande échelle réellement impressionnants et plaisants. La magie opère totalement et ce qui rend tout cela encore plus poignant est le fait qu'absolument toutes les astuces sont expliquées à un moment ou un autre du film. Même si certaines scènes sont assez prévisibles l'ensemble est suffisamment bien ficelé pour que le spectateur n'y voit que du feu. Enfin un petit mot pour l'humour omniprésent, notamment pendant cette délectable scène d'interrogatoire.

insaisissables2

Insaisissables peut être comparé à un mélange entre un pur film sur le monde de la magie et un Ocean Eleven. Grâce à son casting de qualité, son scénario inventif et ses scènes de magie très réussies, le réalisateur français parvient à nous enchanter du début à la fin. Même si on aurait aimé que le scénario s'attarde plus sur la relation entre les quatre magiciens, le film est bien proportionné et possède l'avantage d'expliquer aux spectateurs les ficelles du métier tout en parvenant à nous en mettre plein la vue, ce qui n'est pas une mince affaire. Insaisissables n'est pas que de la poudre aux yeux, c'est un vrai bon film dans lequel la magie opère totalement.

Les + :

  • Un casting réussi, Jesse Eisenberg et Woody Harrelson en tête
  • Une histoire qui sort de l'ordinaire
  • Une magie omniprésente qui opère sur le spectateur

Les - :

  • Certaines scènes prévisibles

Note : 7 / 10

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 15:19

worldwarz.jpg

Réalisé par Marc Forster, 2013

Durée : 01h56

Les blockbusters estivaux hollywoodiens sont la plupart du temps des films d'action, d'aventure, de super-héros ou des films d'animation. En 2013 apparait avec ce World war Z le premier blockbuster concentré sur les zombies. Avec les récents succès de films comme 28 semaines plus tard ou [REC] il semblait inévitable qu'Hollywood se penche sur le sujet.

Pour mener à bien son film "grand-public" ayant pour thème principal une invasion de zombies, le réalisateur Marc Forster (Quantum of Solace) donne la tête d'affiche à la mégastar Brad Pitt. Brad fait absolument tout dans ce film. Véritable Jack Bauer sur grand écran, il pilote un avion, manie à la perfection les armes à feu et survit à des situations improbables. C'est bien simple, dans ce film Brad est l'homme parfait. Tout lui réussit, à tel point que cela en devient limite grotesque par moment. Cela est particulièrement flagrant dans la 2e partie du film, plus intimiste. En effet toute la première heure du film est réellement épatante, grisante, bluffante, les superlatifs manquent. La mise en place des personnages dure environ 5 minutes montre en main puis le spectateur est happé dans un grand-huit bourré d'action, d'explosion et de zombies. La caméra s'emballe (parfois trop durant les premières minutes) pour se calmer qu'au milieu du film. Brad et sa famille fuit des zombies affamés puis Brad part seul dans une enquête à l'échelle mondiale à la recherche du fameux patient zéro. Les scènes de surenchère s'accumulent avec en point d'orgue la zombification des passagers d'un avion en plein vol (scène aussi scotchante que surréaliste). Bref, on est constamment tenu en haleine par les plans aériens des divers lieux dévastés et par le rythme trépidant du film.

World War Z aurait pu être un immense film. En mettant de côté tous les abus du scénario et les quelques facilités dans le déroulement de l'histoire il reste un film très spectaculaire. Malheureusement le film perd de son souffle dans sa dernière demi-heure où le réalisateur sombre quelque peu dans le pathos et dans scènes à la limite de la parodie. De plus, il est vraiment dommage qu'un film de zombie soit soft à ce point. Les studios ont voulu pondre une oeuvre grand-public et cela s'en ressent : quasiment pas de sang, pas d'intestins qui trainent ou de personnes éventrées. Pour un film de zombie cela fait tâche (de sang) ! Les quelques scènes censées être gores ne sont malheureusement que suggérées...

worldwarz2.jpg

Bien que relativement classique dans sa trame, World war Z impressionne par ses scènes dantesques de destruction massive de villes par les zombies. Grâce à une première heure de haute volée le spectateur est envouté par ce tour du monde en compagnie de Brad Pitt. Pour ne rien gâcher le film est accompagné à de nombreuses reprises par les mélodies envoutantes du groupe Muse. Ce film présente de nombreux défauts mais la qualité du spectacle proposé efface ces détails. Premier blockbuster hollywoodien sur les zombies, World War Z est une réussite et avant tout un divertissement de haute facture.

Les + :

  • Visuellement impressionnant
  • Très spectaculaire

Les - :

  • Brad Pitt trop super-héros pour être totalement crédible
  • La partie finale qui s'essouffle
  • La terreur inhérente au mythe du zombie effacée sur l'autel du divertissement "tout-public"

Note : 7 / 10

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