Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 11:41

white-bird.jpg

Réalisé par Gregg Araki, 2014

Durée : 01h31

 

Après sa "trilogie adolescente" au milieu des années 90, le primé Mysterious Skin en 2004 et le déjanté Kaboom en 2010, le réalisateur américano-japonais Gregg Araki continue d'explorer les méandres de l'âge bête et les difficultés du passage à l'âge adulte et les séquelles que peuvent laisser des traumatismes d'enfant.

 

Le cinéma de Gregg Araki est très spécial et facilement identifiable. Pour caricaturer, le schéma est souvent le même : un ado déboussolé qui se réfugie dans l'alcool ou le sexe, un lourd secret dans son passé, des acteurs jeunes et beaux, une bande-son délicate dominée par du rock et du piano et un final en apothéose chargé de révélations. White bird ne déroge pas à la règle. Un casting sexy (Shailene Woodley et Eva Green) se charge de plonger le spectateur dans le trouble qui habite l'héroïne. La mère de Kat a-t-elle disparue ? Est-elle morte ? Le réalisateur brouille les pistes jusqu'à un final...surprenant. Eva Green, pour une fois habillée dans un film (encore que...) obtient un rôle de mère névrosée à sa mesure tandis que la jeune actrice en vogue à Hollywood Shailene Woodley est resplendissante et ne rechigne pas à donner de sa personne (plusieurs scènes de nu) pour rendre crédible son rôle et casser son étiquette d'actrice de comédie romantique pour ado. Tout comme Mystérious skin, White bird baigne dans une curieuse ambiance décalée, à la fois agréable et grave. L'omniprésente bande-son y est pour beaucoup et le tout s'apparente au climat de son précédent film, Kaboom. Le film aborde plusieurs thématiques intéressantes comme la mère qui jalouse la jeunesse de sa fille au point de vouloir plaire à son petit-copain ou la platitude et la tristesse d'une famille américaine moyenne dans une banlieue typique (sujet maintes fois traité au cinéma, comme dans American beauty ou Les noces rebelles). White bird propose des séquences intéressantes et son histoire est globalement bien menée et plaisante mais cela ne décolle jamais réellement, le film se contentant de rester assez sage et posé.

white-bird-2.jpg

Araki ne prend pas de risque avec son dernier film. Il applique de nouveau son schéma narratif, propose une ambiance toujours aussi spéciale mais agréable et surprend de nouveau le spectateur dans la dernière ligne droite. Il est épaulé par deux actrices convaincantes qui portent le récit sur leurs frêles épaules. White bird est un film intéressant sur certains points mais nettement moins marquant que Mysterious skin. Il possède toujours ce petit côté poétique plaisant mais il serait temps que le réalisateur sorte de sa zone de confort et explore d'autres horizons car il peine à se renouveler. En bref un bon petit film qui vaut surtout pour ses interprètes.

 

Les + :

  • Shailene Woodley
  • L'ambiance musicale
  • Des thèmes intéressants...

Les - :

  • ...mais traités de façon trop superficielle
  • Un peu trop sage dans l'ensemble

Note : 6,5 / 10

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 16:55

Vous pouvez retrouver les places N°20 à 16 ici

Vous pouvez retrouver les places N°15 à 11 ici

  Vous pouvez retrouver les places N°10 à 6 ici

 

5 - Trilogie du Seigneur des anneaux - 2001, 2002 & 2003

 

seigneur 1  seigneur-2.jpg  Seigneur-3.jpg

 

Saga majeure des années 2000 et du septième art en général, le seigneur des anneaux est une fresque épique et imposante mettant en scène des personnages fantastiques et variés dans les splendides décors naturels de la Nouvelle-Zélande. Pour accompagner cela il fallait à Peter Jackson une musique à la hauteur de son entreprise. Ce fût chose faite grâce à Howard Shore et son imposante BO. Les trois films condensent une bonne soixantaine de pistes (!) et beaucoup de thèmes devenus cultes. Qui ne s'est pas émerveillé devant la douce mélodie à la flûte et au violon accompagnant les Hobbits (Concerning Hobbits) ? Qui n'a pas eu la chair de poule à l'écoute des notes imposantes du thème principal ou n'a pas frissonné devant la musique dédiée à Gollum ? Et encore je ne vous parle pas des musiques du Rohan ou d'Isengard... Howard Shore réalise avec cette trilogie une BO complète, épique et imposante et tout simplement la meilleure bande originale du 21e siècle à ce jour.

LA piste : Concerning Hobbits

 

4 - Il était une fois dans l'ouest - 1969

 

ouest.jpg

 

La musique de film est indissociable de Sergio Leone et de son compositeur de génie Ennio Morricone. Avec Le bon la brute et le truand, celle d'Il était une fois dans l'ouest est son second chef d'oeuvre. Quelle beauté ! Quelle pureté ! Ce score possède 4 grands thèmes : un pour chaque personnage principal. Le célèbre et grinçant Man with a harmonica accompagne l'entrée en matière du ténébreux Charles Bronson, un thème enjoué et léger à base de banjo pour Cheyenne, une musique toute en retenue pour le tortueux Franck (l'immense Henry Fonda) et un morceau forcément délicat et d'une profonde tristesse pour la magnifique Claudia Cardinale (Jill). Le film compte un grand nombre de musiques d'exceptions. In una stanza con paca luce est d'une beauté à faire pleurer quinconque l'écoute avec ses violons lancinants, L'America di Jill (ou Finale, très proche) est tout aussi émouvant et magistral, tandis que des titres comme L'Uomo ou l'imposant Come una sentenza se veulent plus menaçants mais tout aussi recherchés musicalement parlant. Pour résumer, cette BO, comme le film qu'elle accompagne, est un véritable mythe du septième art. Dans son format d'origine le CD présentait presque 30 pistes pour plus d'une heure d'extase. Même si les thèmes principaux se retrouvent à de très nombreuses reprises, l'ensemble représente dans l'imaginaire collectif la musique du western par excellence, à la fois grandiloquente, émouvante et inoubliable.

LA piste : C'era une volta il west (Finale)

 

3 - Saga Star Wars - 1977, 1980, 1983, 1999, 2002 & 2005

 

star wars

 

Comment ne pas parler de la saga qui dispose des thèmes musicaux parmi les plus connus de tous les temps. Qui ne connait pas la sombre Marche Impériale qui accompagne Dark Vador, le surpuissant morceau du générique d'ouverture (Main title) ou encore le "love theme" de la nouvelle saga accompagnant les ébats amoureux de Padmé et d'Anakin (Across the stars). Le travail de John Williams, à l'instar de celui d'Howard Shore pour le Seigneur des anneaux est réellement titanesque et s'est étendu sur près de 30 ans. Chaque film possède sa ou ses pistes marquantes. L'inégal épisode 1 marque le coup avec le puissant Duel of the fates, rebaptisé par les fans Dark Maul theme. L'épisode 3 est riche en morceaux de qualité. L'émouvant Anakin's Betrayal glace le spectateur et donne le ton relativement triste de l'ensemble. Dans l'ancienne trilogie, les morceaux devenus cultes sont nombreux. Nous pouvons citer, en plus des deux écrits au début de ce paragraphe, le thème de Leia, celui de Yoda, la musique de la romance Leia / Han Solo (proche d'Across the stars dans sa structure) ou encore le fameux End title. Le ton des épisodes V et VI est bien évidemment plus sombre et grave, comme le prouve le sinistre thème de l'Empereur (The Emperor arrives). Bref, la BO de Star Wars est peut-être la plus connue de toutes les musiques de film. Elle reste depuis des décennies le symbole d'une musique à la fois épique, grandiose et intimiste et associée à ses personnages. Un travail de toute uen vie pour John Williams, récompensé d'un Oscar pour l'épisode IV. La musique de toute une génération de fans, de toute une époque du cinéma de divertissement.

LA piste : Main Title

 

2 - Edward aux mains d'argent - 1991

 

edward

 

Deuxième partition de Danny Elfman dans ce top, celle d'Edward aux mains d'argent symbolise la quintessence du style musical burtonien. A la fois poétique, légère, délicate et sombre, la partition d'Elfman frise la perfection. La composition d'introduction est d'une beauté rarement égalée de même que The grand finale qui clôt le film de manière majestueuse. L'ambiance féérique qui entoure ce disque colle à la perfection à ce conte de fée moderne qu'est Edward aux mains d'argent. Le film propose aussi trois pistes empruntées à Tom Jones dont l'un de ses plus gros succès, It's not unusual, reprise également par Burton dans Mars Attacks. Si on ne devait retenir qu'une musique ça serait sans conteste Ice dance, accompagnant la merveilleuse scène où Kim danse en robe blanche sous la neige créée par les mains d'Edward. Une scène hors du temps, un moment beau à pleurer qui illustre en quelques secondes la magie du cinéma et ce qu'il est capable d'apporter au spectateur.

LA piste : Ice dance

 

1 - Le bon la brute et le truand- 1968

 

le bon

 

Le thème principal est sûrement l'un des thèmes musicaux parmi les plus emblématiques du cinéma. A la base de plusieurs pistes de la BO, Il buono il cattivo il brutto de son appelation originale parsème l'oeuvre d'Ennio Morricone. Il propose également bon nombre d'autres pistes captivantes comme l'inquiétant Il deserto, les très émouvants et beaux Missione San Antonio et La storia de un soldato ou le militaire Marcetta. Bref, toutes les pistes sont extraordinaires et belles et rappellent instantanément l'Ouest américain, les duels aux pistolets et les yeux perçants du grand Clint Eastwood. Le summum du film reste bien évidemment le fameux duel à trois dans le cimetierre, épaulé par deux pistes désormais cultes, L'Estasi dell'oro et ses coeurs enivrants et Il triello et ses cuivres épiques Deux pistes belles à en pleurer. La meilleures BO de tous les temps selon moi pour l"un des meilleurs films de l'histoire du cinéma.

LA piste : L'estassi dell'oro

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 15:55

Vous pouvez retrouver les places N°20 à 16 ici

Vous pouvez retrouver les places N°15 à 11 ici
Vous pouvez retrouver les places N°5 à 1 ici

 

 

  10- Trilogie Indiana Jones - 1981, 1984 & 1989

 

  indi-1.jpg  indi-2.jpg  indi-3.jpg

 

Oui je parle bien de trilogie et non de quadrilogie, pour des raisons évidentes que vous connaissez tous. Durant toutes les années 80 les aventures d'Harrison Ford ont fait le bonheur des amateurs d'aventure et d'archéologie. Qui n'a jamais fredonné le thème principal qui est encore aujourd'hui synonyme d'arche perdue, de temple maudit ou de quête du Graal ? Au-delà du cultissime Raiders march qui émaille la trilogie, chaque film possède son propre univers musical. L'arche perdue avec son inquiétant The map room ou sa traditionnelle musique d'amour Marion's theme, le temple maudit avec une partition plus sombre à l'image du film et son formidable End Credits qui reprend les grands thèmes du film. Enfin le meilleur pour la fin avec la dernière croisade et son imposante BO. Quelques perles sont disséminées comme Scherzo for motorcycle and orchestra qui reprend par moment le thème des nazis ou les splendides musiques de la longue scène finale The penitent man will pass et The keeper of the Graal. Comme John Williams à l'habitude de procéder, la dernière longue piste (Finale & end credits) reprend tous les grands airs de l'oeuvre. La trilogie Indiana Jones est un monument du cinéma en grande partie grâce à sa formidable et inoubliable musique typique du style de Monsieur John Williams.

LA piste : Raiders march

 

9- Kick ass - 2010

 

kick ass

Film de "super-héros" surprise de 2010, Kick-ass réunit dans sa BO à la fois des reprises de thèmes bien connus, des créations et des musiques issues de divers artistes. Le disque compte une quarantaine de titres (!) avec des artistes aussi variés que The prodigy, Danny Elfman, John Murphy ou Ennio Morricone. John Murphy, principal artisan de cette BO, s'est inspiré de sa propre discographie en reprenant des titres composés pour Danny Boyle comme Big Daddy kills (l'un des thèmes phares de 28 jours plus tard) tandis quel le duo Nightvision - Strobe compile les deux plus beaux thèmes de Sunshine dans un scène absolument démente et jouissive de fusillade dans le noir. Murphy compose aussi de beaux morceaux tout en douceur comme Bid daddy dies ou Hit girl drives home. Cette BO massive épouse à la perfection l'ambiance géniale du film et contribue à en faire l'un des meilleurs films de super-héros au cinéma.

LA piste : Strobe (Adaggio in D minor)

 

  8- Pulp Fiction - 1994

 

pulp.jpg

 

Quentin Tarantino a toujours décrété qu'une bonne BO était essentielle à ses films. Il consacre d'ailleurs une large partie du montage de ses films à chercher des petits bijoux sonores. Il va même jusqu'à filmer des scènes selon la musique qui l'accompagne, à l'inverse de la grande majorité des autres réalisateurs. Sa meilleure partition reste celle de son meilleur film : Pulp Fiction. BO très éclectique comme souvent avec Tarantino, le disque mélange le détonant et désormais culte Misirlou (repris dans Taxi ou par les Black Eyed Peas), le funk Jungle Boogie de Kool & the gang ou l'entêtant Girl you'll be a woman soon. Le tout donne un disque aux tendances à la fois rock'n'roll et rock de bord de plage cher aux Beach Boys. En résumé une BO culte qui donne envie de danser avec Mia Wallace et de farter son surf en contemplant les vagues.

LA piste : Girl you'll be a woman soon

 

  7- Forrest Gump - 1994

 

forrest.jpg

Qui n'a pas été ému par l'extraordinaire histoire de Forrest Gump, qui restera à jamais comme l'un des plus beaux rôles de Tom Hanks ? Cette émotion palpable est en grande partie soutenue par l'excellente bande-son faite d'une partition originale d'Alan Silvestri (Retour vers le futur ou récemment Avengers) et d'un ensemble de chansons rocks du 20e siècle. Au niveau instrumental tout d'abord, Silvestri nous sert une musique pleine de délicatesse et d'harmonie, portée par un orchestre symphonique dominé par le piano et le violon. Le thème principal (I'm Forrest... Forrest Gump) reste le morceau emblématique de ce long-métrage. Même si certains passages se veulent plus sombres l'ensemble reste très léger. En complément de cela le réalisateur Robert Zemeckis accompagne les aventures de Tom Hanks de quelques grands standards du rock, principalement des années 60 / 70. Nous pouvons ainsi entendre de célèbres morceaux comme California Dreamin', Mrs Robinson, ou encore des pistes des Doors, des Beach Boys, du king Elvis ou d'Aretha Franklin. Bref, une bande son très riche et variée, à l'image de ce chef d'oeuvre du 7e art.

LA piste : I'm Forrest... Forrest Gump

 

  6- Le roi lion - 1994

 

roi-lion.jpg

S'il ne fallait citer qu'un dessin-animé dans lequel la musique ressort ça serait sans contestation possible le roi lion. Au-delà du fait que ce film soit un pur chef d'oeuvre et sûrement le plus beau dessin-animé jamais réalisé, la musique signée Hans Zimmer est gravée dans toutes les mémoires. L'album se divise en deux parties comme dans tout bon Disney qui se respecte : les pistes chantées et les compositions musicales de Zimmer. Il est difficile de sortir une chanson du lot tant elles sont toutes cultes. L'ouverture de L'histoire de la vie (Circle of life en VO) ouvre cette oeuvre de la plus belle des manières, suivie par le fameux Hakuna Matata et le magnifique Can you fell the love tonight d'Elton John. Zimmer apose sa patte avec des pistes merveilleuses comme This Land, l'émouvant ...To die for ou le guerrier King of pride rock. Bien loin de ses compositions électroniques actuelles Hans Zimmer a su trouver le parfait équilibre entre musique délicates, inspiration africaines et souffle épique. Hakuna matata !

LA piste : Can you feel the love tonight

 

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 14:44

Horns.jpg

Réalisé par Alexandre Aja, 2014

Durée : 01h59

 

Quelle surprise de voir le nom d'Alexandre Aja associé à l'adaptation de Horns sur grand écran ! Lui le spécialiste du gore et de l'horreur s'aventure dans un conte / thriller dramatique et fantastique avec pour tête d'affiche M. Harry Potter. Mais après tout pourquoi pas, il faut savoir sortir de son petit confort et prendre des risques.

 

On ne peut classer Horns dans telle ou telle catégorie. Un peu dramatique, très fantastique, légèrement gore, assez drôle, le film d'Aja joue sur tous les tableaux. Cela sert le film dans le sens où le spectateur ne sait jamais à quoi s'attendre, mais cela handicape aussi beaucoup le récit car la transition est souvent très mal gérée. Par exemple lors d'une scène émouvante entre les deux héros, alors qu'une douce musique au piano se fait entendre, toute cette belle harmonie est brisée d'un coup par Heroes de David Bowie qui sort de nulle part. De même certaines scènes dramatiques basculent dans un non-sens complet (non-sens voulu par le réalisateur) certes comique mais totalement hors de propos. En fait ce film fonctionne réellement par à-coups, proposant de belles séquences (le bad-trip du frère ou les terribles révélations des parents) mais également des scènes à la limite du ridicule (cette fin... pourquoi ?). Dans l'ensemble la réalisation d'Aja est très inventive et ceci dès la géniale scène d'ouverture très intelligente. La (très) bonne surprise de cette oeuvre vient de son interprète principal, le fade Daniel Radcliffe qui est ici vraiment bluffant. Ce rôle était pourtant loin d'être facile mais le jeune acteur s'en sort avec brio. L'ambiance musicale du film est réussie, lorgnant souvent vers le conte et tous les seconds rôles sont concernés. Pour terminer, nous pouvons presque regretter le côté fantastique car l'histoire aurait pu être tout aussi intéressante sans cela et surtout cela nous aurait évité des scènes à la limite de la parodie. Mais une fois le film terminé on se dit que finalement l'idée n'était pas si mauvaise et surtout très originale.

horns-2.jpg

 

Loin de ses films d'horreur gores et malsains (mais néanmoins géniaux) comme Haute tension ou La colline a des yeux, Alexandre Aja s'essaye à un mélange des genres qui a de quoi surprendre. Malgré son côté bordélique et indécis, Horns est séduisant grâce à un Daniel Radcliffe étonnamment bon, un récit bien mené et extrêmement bien réalisé par Aja et quelques séquences savoureuses. Finalement ce film aurait pu être très intéressant si la dernière demi-heure et la fin artificielle ne venaient pas gâcher l'ensemble. Mais pour son originalité et quelques trouvailles visuelles ce film vaut largement le coup d'oeil.

 

Les + :

  • Daniel Radcliffe, et oui !
  • Alexandre Aja, toujours aussi doué

Les - :

  • Un beau bordel pas toujours maitrisé
  • La fin...

Note : 6,5 / 10

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 15:44

gone-girl.jpg

Réalisé par David Fincher, 2014

Durée : 02h29

 

David Fincher a toujours été un cinéaste à part, brillant mais différent. Excepté le passable Alien 3, Il est l'auteur de films atypiques devenus cultes comme Seven, Fight Club ou l'étrange histoire de Benjamin Button. Toujours impeccable dans sa réalisation et dans son écriture, il plonge généralement le spectateur dans un dédale intellectuel intriguant et passionnant. Cela sera-t-il encore le cas avec Gone girl, son nouveau thriller ?

 

Le jour de son cinquième anniversaire de mariage, Nick (Ben Affleck) découvre la disparition de sa femme Amy. Se met alors en place un premier jeu de piste pour tenter de la retrouver puis un second pour mettre la main sur son éventuel tueur, qui pourrait-être Nick lui-même... Ce film est un formidable jeu de piste qui met à rude épreuve le petit détective qui sommeille en chacun de nous. Alors que le spectateur prend pitié pour ce pauvre homme, il va ensuite se mettre à douter de la franchise de ce dernier pour plus tard l'accuser, ou finalement pas, ou peut-être... Vous l'avez compris, Fincher joue avec son scénario et va de surprises en surprises jusqu'à un final... machiavélique. Comme souvent avec ce réalisateur Gone girl est un objet filmique particulier dans le paysage cinématographique actuel. Bien que très long (02h29), les multiples revirements de situations redonnent à chaque fois un nouveau souffle au récit et permettent au film de tenir sur la longueur, malgré quelques temps morts. Au-delà du pouvoir quasi-hypnotique du film, Gone girl délivre plusieurs messages forts et pessimistes sur plusieurs institutions phares de notre époque. Le mariage et l'image du bonheur (souvent galvaudée) que l'on renvoie aux autres sont les thèmes centraux du film. Fincher propose également une analyse sans concession des médias et plus généralement de la diffusion des informations. Il démontre de façon parfois un peu grossière mais malheureusement peu éloignée de la vérité le pouvoir des médias sur l'opinion du peuple et même son influence sur le système juridique. La diffusion en temps réel de l'information via les chaines d'infos en continu ou les réseaux sociaux privent les usagers de tout esprit d'analyse et de recul. Gone girl explore les tréfonds de la bassesse humaine et l'impact d'un amour brisé sur une vie de façon radicale, parfaitement aidé par une Rosamund Pink en état de grâce.

gone-girl-2.jpg

Une écriture impeccable, un jeu de piste diaboliquement bien filmé, une interprète au sommet de son art et un dénouement qui laisse le spectateur pantois, David Fincher prouve une nouvelle fois qu'il est l'un des réalisateurs le plus doué de ces vingt dernières années. Haletant, jouant sans cesse avec nos nerfs, Gone girl est une critique au vitriol des faux-semblants et de notre société médiatique actuelle. Même si le film de perd parfois dans des scènes trop caricaturales pour être réalistes et dans des incohérences assez flagrantes, il faut souligner la qualité de l'ensemble et le travail de Fincher qui fait vraiment du bien dans une période faite de suites, de préquels et de reboots.

 

Les + :

  • Rosamund Pink, possédée par son rôle
  • Bien écrit, très bien réalisé
  • Beaucoup de messages sous-jacents

Les - :

  • Un poil trop long
  • Un peu gros par moment

Note : 7,5 / 10

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 10:39

annabelle.jpg

Réalisé par John R. Leonetti, 2014

Durée : 01h38

 

Si vous avez vu Conjuring, le personnage de la poupée démoniaque Annabelle vous a forcément marqué. Brièvement raconté dans ce film de 2013, son histoire était sûrement la partie la plus flippante du film de James Wan. C'est donc sans surprise qu'un préquel voit le jour un an après, uniquement basé sur la genèse d'Annabelle...

 

Exit James Wan, le talentueux réalisateur de Conjuring donc mais également d'Insidious et de Saw et place à John R. Leonetti, fidèle de Wan. Première chose, Annabelle reprend parfaitement le flambeau de Conjuring au niveau scénaristique et visuel. L'histoire s'imbrique très bien avec les évènements de la famille Warren et le réalisateur a repris le grain "seventies" de sa pellicule. Pour le reste, le film s'imprègne des grands classiques du genre, à grands coups de jump scare, de plans angoissants, de violons stridents et d'ombres furtives. Rien de bien nouveau donc, mais Annabelle parvient tout de même à nous proposer quelques séquences réellement angoissantes comme cette scène assez géniale dans le sous-sol puis dans l'escalier. Malgré cela la majorité du film est assez soft niveau frisson et penche plutôt du côté de la suggestion que de l'horreur pure, ce qui n'est pas plus mal.

annabelle-2.jpg

Annabelle n'est ni une révolution du genre ni un énième navet horrifique. Bien ancré dans son rôle de préquel de Conjuring, ce film distille son lot de scènes angoissantes et de clichés du genre. L'influence de James Wan (producteur) se fait clairement ressentir mais jamais Annabelle ne parvient à égaler Conjuring ou Insidious. Si vous souhaitez voir un petit film d'horreur assez flippant par moment en éludant le casting fade et la réalisation sans génie courez-y. Sinon contentez-vous de revoir les classiques du genre.

Les + :

  • La poupée toujours aussi flippante
  • Un raccord parfait avec Conjuring
  • La scène du sous-sol...brrr

Les -

  • Un casting insipide
  • Une fin assez ridicule

Note : 6 / 10

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de cineguiloup
  • : Ce blog rassemble les critiques de tous les films que je vois, et ce depuis maintenant de longues années... J'ai du pain sur la planche ^-^
  • Contact

A LA UNE

Tops et flop 2014

her

 

 

Recherche

Coup de coeur du moment