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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 14:16

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Réalisé par Frédéric Tellier, 2015

Durée : 02h00

 

L'affaire Guy Georges a secoué la France et plus particulièrement Paris durant les années 90. Connu dans tout notre pays, cet homme fût l'auteur de nombreux viols et meurtres pendant de longues années. Il fût à de maintes reprises interrogé et arrêté par les forces de police et même plusieurs fois incarcéré mais il a toujours été relâché peu de temps après. C'est cette incroyable traque parsemée de bavures policières que souhaite nous montrer l'affaire SK1.

 

Les films sur les tueurs en série sont nombreux au cinéma et souvent marquants. De Seven à Zodiac en passant par Memories of Murder pour ne citer qu'eux ce sont souvent (pour les plus réussis) des oeuvres angoissantes, stressantes et dérangeantes. Frédéric Tellier a bien saisi cela et évite au maximum de tomber dans le piège du film-documentaire qui le guettait. L'affaire SK1 propose un récit en deux séquences temporelles qui sont entremêlées : le fameux et très médiatique procès du tueur en 2001 et la traque qui s'est étendue sur plusieurs années jusqu'en 1998. Il filme cette affaire sans tomber dans la surenchère ni dans le sensationnalisme à travers les yeux d'un flic qui voit cette enquête longtemps impossible le ronger de l'intérieur. Particulièrement anxiogène bien que l'on connaisse l'issue finale, l'histoire parvient à rester lisible grâce à la qualité d'écriture et à quelques "allègements" nécessaires de la véritable histoire. Les acteurs sont tous très bons à l'exception de William Nadylam qui campe l'un des deux avocats du tueur et qui surjoue totalement. Raphaël Personnaz est parfait, réellement habité par son rôle et l'acteur (inconnu) qui incarne Guy Georges parvient à exprimer les tourments de ce montre de manière remarquable. Enfin il faut souligner la reconstitution impeccable des années 90, de l'élection de Chirac aux attentats de Saint-Michel en 1995, bien aidée par une pellicule au grain très marquée. 

 

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Haletant, anxiogène et soigné, l'affaire SK1 est un bon film policier français. Grâce une reconstitution aux petits oignons, des acteurs inspirés et un récit sobre et très documenté, le réalisateur nous plonge dans l'horreur et les absurdités judiciaires et policières de l'affaire Guy Georges. Sans en rajouter il parvient à dresser le portrait complexe d'un criminel multirécidiviste qui s'est joué de toutes les instances et de tout un pays pendant de longues années. Vieille de 15 ans, cette histoire trouve pourtant beaucoup d'échos à l'heure actuelle en 2015 et certaines similitudes avec des affaires récentes sont troublantes.

 

Les + :

  • Les acteurs très crédibles, le tueur également
  • Un récit haletant bien ficelé et passionnant

Les - :

  • Un peu trop "téléfilm" formaté par moment

Note : 7 / 10

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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 15:51

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Réalisé par J.C. Chandor, 2015

Durée : 02h05

 

Le mois de janvier est traditionnellement le mois des "films à Oscar" aux Etats-Unis. L'année dernière par exemple, les principaux lauréats (Dallas Buyers club, Her, 12 years a slave) sont tous sortis au milieu de l'hiver. A most violent year s'inscrit dans cette habitude hollywoodienne en tentant de dépeindre le milieu véreux, la criminalité et l'essor du capitalisme dans le New-York du début des années 80.

 

Abel est un entrepreneur qui commence à percer dans le business du pétrole à New-York à tel point qu'il va devenir la cible de vols, d'intimidation et même d'attaque à main armée. Afin de défendre son entreprise et sa famille il va mener une vendetta personnelle pour dénicher les auteurs de ces crimes tout en essayant de rester dans le droit chemin. C'est ce paradoxe intéressant qui jalonne le film et que le réalisateur met en lumière : peut-on prospérer et devenir influent dans un milieu stratégique en gardant son intégrité morale ? A la fois film policier, thriller et drame politico-économique, A most violent year nous plonge dans un New-York qui ne fait pas vraiment rêver, celui des magouilles, des mafias et des coups-bas. Malgré le milieu assez caractéristique du pétrole nous pouvons aisément imaginer que cette histoire est universelle et continue de se perpétuer un peu partout à l'heure actuelle. La force de ce film réside dans plusieurs choses. Tout d'abord dans la qualité d'interprétation du couple à l'affiche. Oscar Isaac est très convaincant tandis que Jessica Chastain jette parfaitement le trouble sur son mari et sur le spectateur. L'histoire du film est vraiment prenante et surtout sort de l'ordinaire sur un sujet pourtant pas forcément très cinématographique à la base. Grâce à une lumière très travaillée et malgré un rythme très lent, le réalisateur installe une vraie ambiance de polar voire même de film de gangster. Ce rythme manque malheureusement de vitamines par moment (à l'exception de la scène de course-poursuite) et certaines scènes sont redondantes et pas franchement emballantes. Il faut dire que la réalisation beaucoup trop classique et sans génie n'aide pas à hisser le tempo. De plus, le dilemme moral dont nous parlions s'embourbe dans un final moralisateur qui vient gâcher une mise en place pourtant habile.

 

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Ce thriller politico-économique soulève bien des questions intéressantes sur la place de l'intégrité dans un milieu où le profit est le maître-mot. D'abord passionnant et subtil, A most violent year déçoit sur la longueur à cause d'une réalisation trop académique et plate et d'un final trop brutal pour être savoureux. Tout ceci est dommage car le sujet de ce long-métrage est attractif, la lumière et la photographie sont belles et l'ambiance sombre est très prenante.

 

Les + :

  • Une ambiance de polar très réussie
  • Un sujet original et intéressant
  • Une vraie réflexion sur la moralité

Les - :

  • Une mise en scène sans relief
  • Un final qui contrebalance trop le reste du récit

Note : 6,5 / 10

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 14:46

2014 fût de nouveau une année chargée en productions de qualité. Entre des films de super-héros qui se renouvellent enfin (Les gardiens de la Galaxie, The amazing Spider-man 2), des dessins-animés délirants et réussis (La grande aventure Lego, Minuscule ou Dragons 2) et autres bonnes surprises plus atypiques (Her, Only Lovers left alive), le spectateur ne s'est pas ennuyé cette année. Cela dit, malgré un paquet de bons films, il y a eu nettement moins de films marquants par rapport au millésime 2013. Voici donc mes tops et flops pour l'année 2014.

 

Top 10

 

              gardiens  her  amazing

 

1 - Her

2 - Les gardiens de la galaxie

3 - The amazing Spider-man : le destin d'un héros

4 - Nos étoiles contraires

5 - Gone girl

6 - La grande aventure Lego

7 - Only lovers left alive

8 - 22 jump street

9 - Dragons 2

10 -Interstellar

 

Mais nous pouvons également citer La vie rêvée de Walter Mitty, Minuscule, la planète des singes : l'affrontement, Dallas Buyers Club, Les combattants ou Edge of tomorrow.

 

Flop 6

 

Le flop 6 ne regroupe pas forcément les 6 pires films de l'année qualitativement parlant mais les 6 films les plus décevants au regard de l'attente et des espoirs placés en eux. Ou les deux...

 

 

      godzilla  american bluff  300  grand budapest  sincity  lehobbit

 

- Godzilla

- American bluff

- 300 : la naissance d'un Empire

- The Grand Budapest Hotel

- Sin city, j'ai tué pour elle

- Le Hobbit : la bataille des cinq armées

 

Top 5 BO

 

1) Les gardiens de la galaxie

2) Her

3) Interstellar

4) La vie rêvée de Walter Mitty

5) Nos étoiles contraires

 

 

 

Les meilleurs performances d'acteurs/actrices :

 

- Matthew McConaughey dans Dallas Buyers Club

- Michael Fassbender dans 12 years a slave

- Joaquin Phoenix dans Her

- Tilda Swinston dans Only lovers left alive

- Rosamund Pike dans Gone girl

- Daniel Radcliffe dans Horns

- Jack Gylhenhaal dans Night call

 

 

Les scènes marquantes de l'année :

 

- La scène finale des coups de fouet de 12 years a slave : très dure et marquante

- La scène de l'hélicoptère de Walter Mitty sur du David Bowie, ou comment se lancer corps et âme dans l'aventure

- Le réveil de la coccinelle par l'araignée dans Minuscule, summum de douceur et de "tout mignon tout beau"

- L'arrivée délirante au pays d'Uni Kitty dans La grande aventure Lego

- Les virées nocturnes envoûtantes et fascinantes dans Only lovers left alive

- La scène totalement dans le noir de Her. Un moment de grâce intense et inventif

- L'émouvante et très belle dernière scène de Gwen dans Amazing Spider-man : le destin d'un héros

- La descente en parachute des militaires, instant de grâce au milieu de l'inégal Godzilla

- L'incroyable scène de Quicksilver dans X-men : days of future past

- Les scènes de baston dantesques et superbement chorégraphiées dans The raid 2

- L'hilarante scène du restaurant dans 22 jump street

- L'émouvante scène à l'Eglise dans Nos étoiles contraires

- La scène du sous-sol dans Annabelle, brrr....

- Toute la séquence sur la "planète-océan" d'Interstellar et l'émotion au retour dans le vaisseau

- La longue scène finale grisante de Night call

 

Bonne année à toutes et à tous et rdv dans les salles obscures pour une année 2015 très prometteuse !

 

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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 11:53

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Réalisé par Josh Boone, 2014

Durée : 02h05

 

Les films qui traitent du douloureux sujet de la maladie sont très nombreux au cinéma, spécialement ceux sur le SIDA et le cancer. Forcément tristes, la difficulté de ces oeuvres est de traiter la maladie tout en proposant un long-métrage construit et une histoire qui tienne la route tout en évitant de tomber dans le larmoyant trop prononcé et gratuit. Nos étoiles contraires va tenter de réunir tout cela sur plus de deux heures.

 

A première vue Nos étoiles contraires réunit tous les codes du film romantiques pour ados : une affiche et une tag-line bien niaises ("Tombez amoureux..."), la nouvelle coqueluche des jeunes (Shailene Woodley) et une BO pop-rock du plus bel effet. Sauf que ce film est certes une histoire d'amour mais aussi et surtout un film sur la maladie chez les enfants/ados. Bien que le scénario soit très caricatural et trop gros pour être vrai (une jeune fille atteinte du cancer tombe sous le charme d'un garçon lui aussi cancéreux, dont le meilleur ami a ... un cancer). Mis à part ce scénario quelque peu tiré par les cheveux, ce film est une réussite. Tout d'abord grâce à ses interprètes, tous très justes et sobres. Shailene Woodley est très touchante mais la vraie surprise vient d'Ansel Elgort (Augustus). Pourtant ridicule dans le nullissime Divergente où il joue le frère de Shailene Woodley, il est ici impeccable. Résolument optimiste, son personnage s'efforce de garder le sourire et de trouver du bonheur là où il y en a grâce à des petites choses simples et pourtant souvent galvaudées comme l'amour et l'amitié. Evidemment tout optimisme béat a ses limites et Augustus ne va pas déroger à la règle. Bien que long, Nos étoiles contraires ne lasse jamais et le combat que mènent les deux amoureux tient en haleine de bout en bout de la pellicule. Celle-ci est ponctuée de scènes réellement émouvantes mais également de petits moments de plaisirs simples qui font l'essence même de la vie. Paradoxalement, même si ce long-métrage est une comédie dramatique et qu'il est terriblement triste par moment, le spectateur ressort plus vivant que jamais. Car oui ce film fait forcément relativiser, il porte un regard réaliste et cynique et n'impose jamais de grande morale bidon du genre "carpe diem", vis ta vie à fond etc... Enfin, le jeune réalisateur apporte un petite touche "indé" à son film notamment grâce à la partie située à Amsterdam et à sa BO à la fois dans l'air du temps (One Republic, Birdy, Ed Sheeran) et enivrante (le superbe Wait de M83, Ray LaMontagne, Charlie XCX).

 

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Nos étoiles contraires vaut clairement mieux que son scénario de base. Au-delà de son histoire un poil exagérée ce film s'élève grâce à un duo d'acteur très juste, une ambiance musicale réussie et son sujet finement traité. Il est foncièrement émouvant sans jamais tomber dans le pathos et bien que le dénouement soit forcément prévisible il est ponctué de belles scènes touchantes. L'autodérision et le cynisme s'avèrent être des armes redoutables pour nos deux amoureux et le spectateur se laisse embarquer dans cet optimiste vain, en gardant au fond de soi l'espoir d'une issue positive qui n'est finalement qu'une illusion dès le début. Alors oui ce film est une vraie comédie dramatique pour ados mais c'est une bonne comédie dramatique qui ne touchera pas que le jeune public et qui évite les écueils du genre. On ressort de cette oeuvre à la fois ému mais immensément heureux de pouvoir se dire que l'on peut maintenant pleinement profiter de la vie et que l'on est vivant, tout simplement.

 

Les + :

  • Shailene Woodley et Ansel Elgort, parfaits
  • Un sujet traité de façon assez mature
  • Emouvant mais ne sombre jamais dans le tire-larme facile
  • Une BO adéquate

Les - :

  • Un pitch difficilement crédible
  • Une fin prévisible

 

Note : 7,5 / 10

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 15:41

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Réalisé par Luc Besson, 2014

Durée : 01h29

 

Luc Besson déchaine toujours autant les passions. Adulé par certains, détesté par d'autre, il ne peut laisser indifférent. Lucy ne va pas arranger son cas tant ce film est singulier et différent. Scarlett Johansson quant à elle continue de jongler avec plus ou moins de réussite entre grosses productions bien américaines (Avengers, Captain America) et productions plus modestes (Don Jon, Under the skin). Lucy se classe entre les deux en délivrant un scénario complexe appuyé par des effets spéciaux digne des films américains...

 

Suite à un guet-apens et à un enchainement d'évènements très malchanceux, Lucy (Scarlett Johansson) voit ses capacités intellectuelles (et physiques) se multiplier d'heures en heures. C'est à partir de ce pitch assez invraisemblable mais néanmoins intriguant que Besson fonde son récit. Durant tout ce long-métrage le réalisateur fait un parallèle entre le destin de son héroïne et les théories scientifiques de l'utilisation de notre intelligence, illustrées par Morgan Freeman. Il parait que nous n'utilisons que 10 % de notre cerveau, alors qu'adviendra-t-il si une personne arrive à dépasser ce seuil et à atteindre, soyons fou, les 100 % ? Luc Besson nage en permanence entre film de gangster, film de super-héros et réflexion plus ou moins fondée sur ce mythe des 10 %. Pour ce qui est du film d'action, il s'en sort avec les honneurs en proposant des scènes de fusillade bien fichues et des course-poursuites en voitures correctes. Sa réalisation est comme souvent inspirée par moment et en constante dynamique. Enfin, Scarlett Johanson incarne la traditionnelle héroïne à la fois fragile et destructrice du cinéma de Besson. Malgré toutes ces bonnes prédispositions, le film ne parvient pourtant jamais à décoller. Pourquoi ? La faute à un scénario totalement tiré par les cheveux déjà, qui se déroule beaucoup trop vite (le film dure moins d'1h30 !) et surtout à des explications "scientifiques" expédiées. Le dénouement est lui aussi traité en deux temps trois mouvements et laisse véritablement sur sa faim, comme l'intégralité du film finalement. Même le côté "super-héroïne" n'est presque pas creusé alors qu'il aurait dû être l'élément central du film. Non à la place nous avons une femme qui déroule ses nouveaux pouvoirs comme on prend l'ascenseur, sans émotion ni suprise.

 

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Ce film est finalement une belle coquille vide, symbolisé par une Scarlett Johansson trop froide et mono-expressive pour être intéressante. Et pourtant, malgré tous ces défauts qui font penser que le temps de Besson au cinéma est révolu, il y a par-ci par-là des moments de grâce qui rappellent son glorieux passé. Mais ils sont malheureusement bien trop rares pour sauver cette oeuvre de cette bouillie pseudo-intellectuelle incompréhensible qui emprunte à Matrix, à Taxi, au cinquième élément ou encore à 2001. On ne peut que regretter que Lucy ne soit pas à la hauteur du pitch de base très intriguant, mais tout n'est pas à jeter dans cette production certes prétentieuse mais singulière.

 

Les + :

  • On retrouve par moment la maestria visuelle de Besson époque Léon et 5e élément
  • Pas de temps morts...

Les - :

  • ...car beaucoup trop court !
  • Le scénario expédié
  • La fin également

Note : 5 / 10

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 11:30

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Réalisé par Louis Clichy & Alexandre Astier, 2014

Durée : 01h25

 

Le cinéma français n'en a toujours pas fini d'adapter jusqu'à l'écoeurement toutes les bandes dessinées du 20e siècle. Entre Lucky Luke, Blueberry, Boule & Bill, Iznogoud, l'élève Ducobu, Les profs, L'enquête Corse, le Marsupilami et bien sûr Astérix, la liste est longue. La quantité est là mais la qualité laisse à désirer. En effet à quelques exceptions près (Astérix et Obélix : mission Cléopâtre il y a 13 ans déjà) ce sont de piètres longs-métrages. Astérix justement revient aux sources à travers un film d'animation qui reste la transposition la plus facile et la plus fidèle d'un BD à l'écran.

 

Exit les errements artistiques et l'empilement risible de stars françaises et place à un film d'animation beaucoup plus classique et à une volonté de se rapprocher de l'oeuvre originale. Louis Clichy accompagné d'Alexandre Astier puise dans son expérience (il a travaillé comme animateur pour Pixar sur Là-Haut et Wall-E) pour nous servir un film de très belle facture, très bien modélisé et parfaitement animé. Il nous plonge instantanément dans l'esthétisme et le design de la bande dessinée de Goscinny et d'Uderzo. Nous sommes ainsi beaucoup plus proche du génial "les 12 travaux d'Astérix" (1976) que de la récente bouillie d'Astérix aux Jeux Olympiques ou Au service de sa Majesté. Et rien que pour cela ce film est un petit plaisir coupable qui vaut le déplacement. Pour couronner ce retour aux origines c'est l'inimitable Roger Carel qui reprend du service pour la voix d'Astérix. Les autres doublures sont très réussies à l'image d'Elie Semoun en Cubitus ou Laurent Deutsch en Anglaigus. Sur la forme ce film est un sans-faute. Sur le fond la trame reprend fidèlement la BD en rajoutant quelques petits détails. Evidemment le célèbre humour absurde d'Alexandre Astier s'immisce dans le récit mais de façon assez discrète. Finalement on aurait peut-être aimé plus d'humour "adulte" et de références pour que le film devienne réellement hilarant et convaincant. Les réalisateurs sont restés trop sages, sûrement pour capter le plus grand nombre de spectateurs de tout âge. Astier s'amuse néanmoins à distiller des références cinématographiques sympathiques comme Jurrasic Park, le Seigneur des anneaux ou encore King Kong.

 

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Cette énième adaptation d'Astérix permet de revenir aux sources et de redonner ses lettres de noblesses à notre héros gaulois, quelque peu souillé par des adaptations cinématographiques catastrophiques. Parfaitement animé, respectant la BD d'origine, ce film se rapproche des fameux dessins animés de notre enfance. Alexandre Astier y apporte une touche comique bienvenue même si on aurait apprécié que cette oeuvre soit moins sage et plus délirante. Sans être inoubliable, ce film d'animation rempli son office en cette période de fêtes et saura combler petits et grands grâce à un esthétisme très agréable et une histoire plaisante et drôle.

 

Les + :

  • Quel bonheur de retrouver la voix originale de Roger Carel
  • Très joli
  • Des références bien placées

Les - :

  • Manque un grain de folie pour être vraiment marquant

Note : 6,5 / 10

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